Les poupées russes

Pour se faire peur, on peut penser à ce qui suit la mort, à ce qui précède la naissance (de l'oeuf plus que le foetus, en tous cas bien avant la venue au monde du nouveau-né lors de l'accouchement). On peut penser à ce qui a précédé le big-bang, ou chercher une frontière au cosmos. Je vais vous parler d'un autre vertige. Vous l'avez peut-être déjà éprouvé, ce qui me semble fort probable vu la nature du forum. Dans ce cas vous pourrez exposer vos ressentis. Pour les autres...

voici:
Je suis en train de pianoter mon post. La nuit tombe. Ma fille fait ses devoirs.

Bon. Et maintenant voilà:
Je rêve que: "Je suis en train de pianoter mon post. La nuit tombe. Ma fille fait ses devoirs."
Je rêve que je rêve que :"Je suis en train de pianoter mon post. La nuit tombe. Ma fille fait ses devoirs."
Et caetera.

Une variante:
X conçoit que :"Je suis en train de pianoter mon post. La nuit tombe. Ma fille fait ses devoirs."
X conçoit que Y conçoit que: "Je suis en train de pianoter mon post. La nuit tombe. Ma fille fait ses devoirs."
Et caetera.
X? Y? Dieu seul le sait.

Je poste.

Ah mais ça donne le vertige ça...

Ca me fait ça avec l'écriture aussi, les mots, la poésie, tout d'un coup je ne sais plus "qui écrit qui" (si c'est moi qui écrit les mots ou si c'est les mots qui m'écrivent).

Il m'arrive d'avoir ce genre de sensation, mais j'évite généralement de les provoquer.

Il me semble aussi que parfois cela peut être un jeu du mental surtout, qui "joue à se faire peur" ou à rendre l'univers complexe, ou quelque chose comme ça.
Enfin je ne sais pas...

Tout est possible

Pour ma part, je vois surtout ça comme un jeu du mental.
Trop abstrait pour moi. Pas assez d'application pratique je trouve.

Du coup je n'ai jamais vraiment expérimenté de vertige avec ça.

Moi ça me prend desfois quand je regarde ou que je lis un truc de science fiction.
Ca n'est pas toujours mental, parfois cela ouvre certaines perspectives.
Mais assez souvent quand même ça peut rester mental, et donc je pense qu'il faut un peu de vigilance là-dessus.

En fait, à un certain niveau, on pourrait dire que la bonne "fonction" de ça c'est de déstructurer le mental justement, mais ça ne peut durer qu'un instant à mon sens, ensuite il faut lâcher, ne pas y réfléchir spécialement, ne pas s'y attacher.

Parce que si l'on continue là-dedans, on cherche à comprendre et percevoir mentalement l'univers, Dieu, notre monde etc....
Et ça disperse l'énergie plus qu'autre chose.

Je crois qu'il ne faut jamais perdre de vue l'application pratique.
Car c'est ça le danger du mental : de réfléchir pour réfléchir ou d'imaginer pour imaginer, sans que cela s'inscrive concrètement dans notre quotidien.