Voir ses défauts
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Le Jardin Intérieur : Coeur et Conscience - Forum Spirituel :: Spiritualité et religions :: Le cheminement spirituel, la spiritualité en général
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Voir ses défauts
Je crois qu'il y a un signe qui ne trompe pas pour voir si notre pratique spirituelle nourrit notre égo ou nous en libère :
La pleine conscience de son égo, de ses défauts, de ses limitations.
Ce que j'entends par là c'est par exemple l'orgueil, la dépendance, la jalousie, le rejet agressif...etc.
Nous portons tous en nous des tendances comme ça. Mais plus on en est conscient plus on les gère et on s'en libère peu à peu.
Mais tant que l'on arrive pas au plein Éveil, ces défauts sont toujours là. Ils deviennent de plus en plus subtils au fur et à mesure du travail sur soi, alors il faut regarder de mieux en mieux.
Voir ses défauts, c'est déjà le signe que l'on est un peu moins dominé par eux. Car tant qu'ils nous possèdent, ils nous sont invisibles.
On ne peut pas faire l'impasse sur ce travail, et tout véritable cheminement spirituel implique cela.
On voit beaucoup de gens dans les milieux spirituels, qui se disent humbles, ou libérés de l'égo... et quand on les écoute, on a du mal à comprendre comment ils peuvent ne pas voir qu'un tiers de leurs phrases est remplis d'orgueil.
Je crois qu'une étape importante est nécessaire dans le cheminement, c'est d'apprendre à s'aimer, malgré ces défauts, et ce, en les reconnaissant en tant que réels défauts, sans les enjoliver, les justifier ou les embellir.
Sans cette pleine conscience et acceptation de ses limitations, il n'y a pas de chemin spirituel.
C'est comme cela que l'on cultive l'humilité : en regardant la réalité de ce que l'on est. Car l'orgueil est toujours issu d'une vision déformée de soi.
L'humilité ce n'est pas être dépourvu d'orgueil, c'est voir que l'on est orgueilleux et le gérer du mieux que l'on peut.
La pleine conscience de son égo, de ses défauts, de ses limitations.
Ce que j'entends par là c'est par exemple l'orgueil, la dépendance, la jalousie, le rejet agressif...etc.
Nous portons tous en nous des tendances comme ça. Mais plus on en est conscient plus on les gère et on s'en libère peu à peu.
Mais tant que l'on arrive pas au plein Éveil, ces défauts sont toujours là. Ils deviennent de plus en plus subtils au fur et à mesure du travail sur soi, alors il faut regarder de mieux en mieux.
Voir ses défauts, c'est déjà le signe que l'on est un peu moins dominé par eux. Car tant qu'ils nous possèdent, ils nous sont invisibles.
On ne peut pas faire l'impasse sur ce travail, et tout véritable cheminement spirituel implique cela.
On voit beaucoup de gens dans les milieux spirituels, qui se disent humbles, ou libérés de l'égo... et quand on les écoute, on a du mal à comprendre comment ils peuvent ne pas voir qu'un tiers de leurs phrases est remplis d'orgueil.
Je crois qu'une étape importante est nécessaire dans le cheminement, c'est d'apprendre à s'aimer, malgré ces défauts, et ce, en les reconnaissant en tant que réels défauts, sans les enjoliver, les justifier ou les embellir.
Sans cette pleine conscience et acceptation de ses limitations, il n'y a pas de chemin spirituel.
C'est comme cela que l'on cultive l'humilité : en regardant la réalité de ce que l'on est. Car l'orgueil est toujours issu d'une vision déformée de soi.
L'humilité ce n'est pas être dépourvu d'orgueil, c'est voir que l'on est orgueilleux et le gérer du mieux que l'on peut.
Re: Voir ses défauts
C'est une erreur qui est souvent faites de ne pas regarder son égo :
- Dans les voies non dualistes : "L'égo n'existe pas, ça ne sert à rien de le regarder, tout cela c'est de la dualité, je ne regarde pas et me concentre sur l'absolu." Absolu qui n'est en ce cas qu'une belle illusion. Car la véritable contemplation de l'absolu fait apparaitre l'égo de manière bien plus prononcée, par contraste.
- Dans les voies dévotionnelles : "Je fais tout bien, je respecte la morale et Dieu va me sauver. Je n'ai qu'à m'en remettre à Dieu et essayer de n'être qu'amour." Mais du coup, pour se conforter dans l'illusion d'être bien au yeux de Dieu, on ne peut pas accepter de voir qu'en fait on est orgueilleux, sinon Dieu ne nous aimera pas ou nous punira. Mais là encore, ce n'est pas de Dieu qu'il s'agit, mais d'un beau mirage.
Et encore une fois, quelque soit la voie, si la lumière ne révèle pas les zones d'ombre, c'est qu'il ne s'agit pas de la véritable lumière.
- Dans les voies non dualistes : "L'égo n'existe pas, ça ne sert à rien de le regarder, tout cela c'est de la dualité, je ne regarde pas et me concentre sur l'absolu." Absolu qui n'est en ce cas qu'une belle illusion. Car la véritable contemplation de l'absolu fait apparaitre l'égo de manière bien plus prononcée, par contraste.
- Dans les voies dévotionnelles : "Je fais tout bien, je respecte la morale et Dieu va me sauver. Je n'ai qu'à m'en remettre à Dieu et essayer de n'être qu'amour." Mais du coup, pour se conforter dans l'illusion d'être bien au yeux de Dieu, on ne peut pas accepter de voir qu'en fait on est orgueilleux, sinon Dieu ne nous aimera pas ou nous punira. Mais là encore, ce n'est pas de Dieu qu'il s'agit, mais d'un beau mirage.
Et encore une fois, quelque soit la voie, si la lumière ne révèle pas les zones d'ombre, c'est qu'il ne s'agit pas de la véritable lumière.
Re: Voir ses défauts
En fait là je vais rejoindre ce dont on avait déjà parlé une autre fois : le but du chemin.
Tout dépend de cela, de l'intention profonde qui nous anime.
On peut voir son ego, à un certain niveau, mais si notre intention est basée elle-même sur l'ego, alors on ne pourra voir son ego qu'à un degré limité (c'est à dire sans toucher aux bases de notre intention).
En général quand même, l'esprit est pas fou, même quand on a mal formulé son intention, au bout d'un moment qu'on travaille sur soi (tout en pouvant être parfaitement "sincère" dans son illusion), y'a des choses qui commencent à nous apparaître.
Pour ce qui me concerne, ça s'est manifesté sous forme de rêve.
Qui était tellement clair et net, que ça m'a fait "redescendre" de certaines illusions, et commencer à orienter mon chemin différemment.
Et quand j'ai réorienté mes intentions, mon évolution s'est débloquée.
je ne sais pas si on commence tous le chemin spirituel avec une intention bien "formée", claire, un but du chemin clair et "sain".
Je crois que parfois on peut mal s'orienter au départ, selon notre vécu, mais qu'à un moment ou un autre, cela se réajuste.
On passe des caps, où là on doit faire appel à plus profond pour savoir si on veut vraiment continuer en détruisant certaines illusions.
Si on ne passe pas les caps, on arrête simplement d'avancer, on fait du sur place, tout en croyant avancer, ou même on régresse, si on plonge trop dans l'orgueil.
Disons que le problème surtout c'est qu'en dehors de se bloquer soi-même, on peut surtout faire du mal à pas mal de gens quand on en est là.
Et se perdre dans des recherches de pouvoir ou de puissance, parce que l'on croit que c'est ça le but du chemin, alors que le pouvoir personnel n'est pas le but du chemin, il n'est que le moyen de le parcourir.
C'est drôle, ce que tu écris résonne aussi avec un voyage que j'ai fait aujourd'hui, où je me suis faite enlever de devant le pif une des plus grosses illusions que j'ai entretenues ces dernières années : celle de croire avoir la liberté de me foutre de ce qui ne me plaisait pas ou de ce qui me blessait.
Dans le voyage, on m'a expliqué : oui, tu peux toujours "t'en foutre", c'est une possibilité, mais ça n'est pas la liberté.
La liberté c'est de les accepter, et de voir la réalité comme elle est, pas de dénier ses aspects qui te dérangent, au nom d'un pseudo principe comme quoi "il suffirait de pas y faire attention et ils perdraient de leur importance".
Cela peut fonctionner pour une illusion, un mirage, une pensée comme ça qui passe, on la regarde passer, elle s'en va, on n'y a pas attaché d'importance.
Mais nos blessures, de même que notre manière d'agir, nos défauts, ce que nous avons à travailler en nous, tout ça ne peut pas être balayé d'un revers de coude sous prétexte qu'il suffirait de pas y prêter attention;
Toutes ces choses-là existent en nous, et que nous le déniions ou pas, elles existent quand même.
Donc.... ben, il faut s'en occuper, oui. Et les regarder comme elles sont.
Plutôt que de faire l'autruche
(désolée je résume un peu tout ça à une expression basique, mais à mon avis, c'est finalement de ça qu'il s'agit.... )
Tout dépend de cela, de l'intention profonde qui nous anime.
On peut voir son ego, à un certain niveau, mais si notre intention est basée elle-même sur l'ego, alors on ne pourra voir son ego qu'à un degré limité (c'est à dire sans toucher aux bases de notre intention).
En général quand même, l'esprit est pas fou, même quand on a mal formulé son intention, au bout d'un moment qu'on travaille sur soi (tout en pouvant être parfaitement "sincère" dans son illusion), y'a des choses qui commencent à nous apparaître.
Pour ce qui me concerne, ça s'est manifesté sous forme de rêve.
Qui était tellement clair et net, que ça m'a fait "redescendre" de certaines illusions, et commencer à orienter mon chemin différemment.
Et quand j'ai réorienté mes intentions, mon évolution s'est débloquée.
je ne sais pas si on commence tous le chemin spirituel avec une intention bien "formée", claire, un but du chemin clair et "sain".
Je crois que parfois on peut mal s'orienter au départ, selon notre vécu, mais qu'à un moment ou un autre, cela se réajuste.
On passe des caps, où là on doit faire appel à plus profond pour savoir si on veut vraiment continuer en détruisant certaines illusions.
Si on ne passe pas les caps, on arrête simplement d'avancer, on fait du sur place, tout en croyant avancer, ou même on régresse, si on plonge trop dans l'orgueil.
Disons que le problème surtout c'est qu'en dehors de se bloquer soi-même, on peut surtout faire du mal à pas mal de gens quand on en est là.
Et se perdre dans des recherches de pouvoir ou de puissance, parce que l'on croit que c'est ça le but du chemin, alors que le pouvoir personnel n'est pas le but du chemin, il n'est que le moyen de le parcourir.
C'est drôle, ce que tu écris résonne aussi avec un voyage que j'ai fait aujourd'hui, où je me suis faite enlever de devant le pif une des plus grosses illusions que j'ai entretenues ces dernières années : celle de croire avoir la liberté de me foutre de ce qui ne me plaisait pas ou de ce qui me blessait.
Dans le voyage, on m'a expliqué : oui, tu peux toujours "t'en foutre", c'est une possibilité, mais ça n'est pas la liberté.
La liberté c'est de les accepter, et de voir la réalité comme elle est, pas de dénier ses aspects qui te dérangent, au nom d'un pseudo principe comme quoi "il suffirait de pas y faire attention et ils perdraient de leur importance".
Cela peut fonctionner pour une illusion, un mirage, une pensée comme ça qui passe, on la regarde passer, elle s'en va, on n'y a pas attaché d'importance.
Mais nos blessures, de même que notre manière d'agir, nos défauts, ce que nous avons à travailler en nous, tout ça ne peut pas être balayé d'un revers de coude sous prétexte qu'il suffirait de pas y prêter attention;
Toutes ces choses-là existent en nous, et que nous le déniions ou pas, elles existent quand même.
Donc.... ben, il faut s'en occuper, oui. Et les regarder comme elles sont.
Plutôt que de faire l'autruche
(désolée je résume un peu tout ça à une expression basique, mais à mon avis, c'est finalement de ça qu'il s'agit.... )
Sophie- Messages : 1834
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 44
Re: Voir ses défauts
Sophie a écrit:En je ne sais pas si on commence tous le chemin spirituel avec une intention bien "formée", claire, un but du chemin clair et "sain".
Je crois que parfois on peut mal s'orienter au départ, selon notre vécu, mais qu'à un moment ou un autre, cela se réajuste.
On passe des caps, où là on doit faire appel à plus profond pour savoir si on veut vraiment continuer en détruisant certaines illusions.
Si on ne passe pas les caps, on arrête simplement d'avancer, on fait du sur place, tout en croyant avancer, ou même on régresse, si on plonge trop dans l'orgueil.
ou dans un chemin poussiéreux qui devient tellement opaque qu'on ne s'aperçoit pas qu'on revient au point de départ ou presque.
Marie- Messages : 1121
Date d'inscription : 07/11/2011
Age : 61
Localisation : Nord Isère
Re: Voir ses défauts
Effectivement, et nos défauts nous apparaissent de plus en plus, petit à petit...Sophie a écrit:je ne sais pas si on commence tous le chemin spirituel avec une intention bien "formée", claire, un but du chemin clair et "sain".
Je crois que parfois on peut mal s'orienter au départ, selon notre vécu, mais qu'à un moment ou un autre, cela se réajuste.
On passe des caps, où là on doit faire appel à plus profond pour savoir si on veut vraiment continuer en détruisant certaines illusions.
Si on voyait tout d'un coup dès le départ, je ne sais pas si on supporterait.
La liberté c'est de les accepter, et de voir la réalité comme elle est, pas de dénier ses aspects qui te dérangent, au nom d'un pseudo principe comme quoi "il suffirait de pas y faire attention et ils perdraient de leur importance".
Re: Voir ses défauts
Je ne cherches pas à voir ''mes'' défauts, pour ce qui concerne le cheminement spirituel. Je préfère voir la perfection qui m'anime et ne plus voir qu'elle. Les défauts sont-ils les miens ? Qui suis-je ? Cette personne avec ses défauts et ses qualités ? Pour ce qui concerne la voie spirituelle, je suis une âme en chemin, faite de la Grâce de l'Un.
Pour ce qui concerne mon dharma, ma vie sociale et familiale, alors oui: j'ai des défauts et des qualités et je travail à faire que mes défauts ne nuisent à personne et ne me poussent pas à outrepasser la morale sociale ni la loi qu'il me faut respecter...
Pour ce qui concerne mon dharma, ma vie sociale et familiale, alors oui: j'ai des défauts et des qualités et je travail à faire que mes défauts ne nuisent à personne et ne me poussent pas à outrepasser la morale sociale ni la loi qu'il me faut respecter...
grandspas- Messages : 27
Date d'inscription : 21/04/2012
Age : 60
Re: Voir ses défauts
Des défauts selon quelle doctrine? quelles philosophies?
On entre dans un débat subjectif, qui inclut toujours, qu'est ce qu'est le bien et qu'est ce qu'est le mal...
D'abord, comment peut-on voir tous ses defauts? admettre nos propres vices est un grand pas, mais quel ami sera assez intentionné et assez delicat pour nous dire : "tu es ainsi, tu te sentirait mieux en te surpassant", parce qu'en voir , c'est une chose, mais beaucoup de "défauts" ne surgissent qu'en societé, en relation, etc... et là, ça devient plus difficile de reconnaitre ce qui est un défaut de ce qui est simplement génant pour un autre...
Toujours dans le subjectif, certaines choses sont moralement admises, d'autres non, certaines sont conseillé par le devellopement personnel, etc...
Un exemple concret : j'ai appris a devenir égoiste. l'égoisme etant pourtant decrié comme un défaut, à un moment de ma vie où je me suis demandée qu'est ce qui pouvais bien me freiner, ou m'empecher d'avancer MOI, je me suis rendu compte que je ne pensais qu'aux autres, pour etre toujours ... la bonne poire qui s'oublie. J'ai appris a dire non, à penser à mes propres envies avant celle des autres, tant et si bien que je suis devenu solitaire, tellement prendre les autres (leurs envies, ne pas blesser, ne pas choquer, ne pas contredire, ne pas bousculer...) en consideration m'agace. J'ai donc volontairement devellopé "un défaut" pour vivre mieux.
Il y en a bien d'autre que je vois, et je tache de les comprendre et de changer, mais malgré tout, pour savoir ce qui est un défaut, je pense qu'il faut savoir dans quel situation ça en est un, selon qui, l'importance qu'il a pour nous même, et ce qui en découle.
On entre dans un débat subjectif, qui inclut toujours, qu'est ce qu'est le bien et qu'est ce qu'est le mal...
D'abord, comment peut-on voir tous ses defauts? admettre nos propres vices est un grand pas, mais quel ami sera assez intentionné et assez delicat pour nous dire : "tu es ainsi, tu te sentirait mieux en te surpassant", parce qu'en voir , c'est une chose, mais beaucoup de "défauts" ne surgissent qu'en societé, en relation, etc... et là, ça devient plus difficile de reconnaitre ce qui est un défaut de ce qui est simplement génant pour un autre...
Toujours dans le subjectif, certaines choses sont moralement admises, d'autres non, certaines sont conseillé par le devellopement personnel, etc...
Un exemple concret : j'ai appris a devenir égoiste. l'égoisme etant pourtant decrié comme un défaut, à un moment de ma vie où je me suis demandée qu'est ce qui pouvais bien me freiner, ou m'empecher d'avancer MOI, je me suis rendu compte que je ne pensais qu'aux autres, pour etre toujours ... la bonne poire qui s'oublie. J'ai appris a dire non, à penser à mes propres envies avant celle des autres, tant et si bien que je suis devenu solitaire, tellement prendre les autres (leurs envies, ne pas blesser, ne pas choquer, ne pas contredire, ne pas bousculer...) en consideration m'agace. J'ai donc volontairement devellopé "un défaut" pour vivre mieux.
Il y en a bien d'autre que je vois, et je tache de les comprendre et de changer, mais malgré tout, pour savoir ce qui est un défaut, je pense qu'il faut savoir dans quel situation ça en est un, selon qui, l'importance qu'il a pour nous même, et ce qui en découle.
lounaaa- Messages : 682
Date d'inscription : 18/04/2012
Age : 40
Localisation : trop souvent la lune
Re: Voir ses défauts
grandspas a écrit:je travail à faire que mes défauts ne nuisent à personne et ne me poussent pas à outrepasser la morale sociale ni la loi qu'il me faut respecter..
bonjour grandpas (tes ecrits me font penser a josé. est ce que je me trompe??)
Donc, je ne suis pas d'accord avec toi dans la citation plus haut. Tu dis faire en sorte que tes défauts ne nuisent à personne. Mais, qu'est ce que nuire? Tout est evolution, alors ton défaut, qui est défauts a tes yeux, ne serait-il pas évolution pour autrui??
Mickail bakounine a dit dans "le principe de l'état" que nous ne pouvons voir chez l'autre uniquement ce qui est en nous, alors son defaut que tu critiques est tien, et ses qualités que tu idolatres sont alors tienne aussi.
Tout cela pour dire, que le défaut qui pourrai hypothétiquement nuire à une personne, ne fera que refleter quelque chose en lui qui le fera forcément évoluer. alors pourquoi chercher a ne pas nuire?? Déja se dire qu'un defaut peut nuire, c'est en outre ne pas l'accepter tel qu'il est comme le disent plus haut ananie et sophie.
M'a Ailes- Messages : 23
Date d'inscription : 09/04/2012
Age : 36
Localisation : Entre ici et là, mais surtout ailleurs
Re: Voir ses défauts
qui est josé ? Pour le reste nous savons tous qu'il nous faut respecter une certaine morale sociale et les lois du pays où l'on vit. Ce n'est en rien relatif.
grandspas- Messages : 27
Date d'inscription : 21/04/2012
Age : 60
Re: Voir ses défauts
Les défauts peuvent être entendu en ce sens : tout ce qui fait que nous nous écartons de notre véritable nature qui est lumière.
A partir du moment où nous ne sommes pas en accord avec notre véritable nature, nous amenons, par résonance, les autres à se détourner eux aussi de leur véritable nature. Ce qui est une nuisance.
Selon moi la capacité à voir ses défauts est ce qui différencie quelqu'un qui fait une démarche sincère de quelqu'un qui cultive uniquement son égo dans sa démarche.
Mais ensuite l'égoisme dont tu parles Lounaaa, pour ma part, j'appelle cela de l'affirmation, et je ne le considère pas comme un défaut.
On sent un défaut au fait que l'on s'écarte de la lumière en soi lorsque l'on est dedans.
Et pour ma part, je m'écarte beaucoup...
De manière parfois subtile, mais très souvent.
A partir du moment où nous ne sommes pas en accord avec notre véritable nature, nous amenons, par résonance, les autres à se détourner eux aussi de leur véritable nature. Ce qui est une nuisance.
Selon moi la capacité à voir ses défauts est ce qui différencie quelqu'un qui fait une démarche sincère de quelqu'un qui cultive uniquement son égo dans sa démarche.
Mais ensuite l'égoisme dont tu parles Lounaaa, pour ma part, j'appelle cela de l'affirmation, et je ne le considère pas comme un défaut.
On sent un défaut au fait que l'on s'écarte de la lumière en soi lorsque l'on est dedans.
Et pour ma part, je m'écarte beaucoup...
De manière parfois subtile, mais très souvent.
Re: Voir ses défauts
J'ai juste survolé, mais j'ai quand même envie de dire, par rapport à ce que j'ai lu un peu plus haut, sans citer personne, que refuser de "voir ses défauts"... n'est-ce pas les renier et refuser ainsi sa responsabilité ?
Plume- Messages : 1011
Date d'inscription : 08/11/2011
Age : 57
Localisation : Terra
Invité- Invité
Re: Voir ses défauts
Ensuite l'ego n'est pas en soi un defaut, c'est un terme flou qui met dans un meme sac beaucoup de choses tres differentes a mon avis,
pour l'ego, on en avait parlé ici :
http://www.forumspirituel.fr/t278-l-ego-c-est-quoi
Avoir une définition claire de ce qu'on appelle ego aide déjà je pense à savoir comment on se positionne par rapport à ça.
A mon sens par exemple, on confond souvent ego et orgueil, alors que c'est pas la même chose, même si l'orgueil est une émanation de l'ego, ça n'est pas identique.
Quand on parle d'ego dans les milieux spirituels, on sous entend en fait orgueil, alors que l'ego au sens bouddhiste par exemple ce n'est pas l'orgueil c'est l'identification la personnalité.
Cyrille a écrit: c'est inscrit au plus profond de son âme, et même si cela doit passer par l'exacerbation de certaines choses que d'autres vont voir comme des defauts cela doit être vécu
je suis d'accord avec cela.
Les défauts tels qu'on en parle dans ce post ne sont pas à mon sens à prendre comme des trucs extérieurs en fonction de codes de société ou du regard des autres.
Mais justement comme ce qui nous empêche de vivre pleinement ce que nous sommes.
Cyrille a écrit:notre être sait tres bien faire la difference entre ce qui nous ferme ou nous permet de vivre
Oui, mais cela suppose d'être connecté à son être, et pour ma part ce que je peux considérer comme des défauts en moi, sont justement des choses qui me déconnectent de moi-même.
L'aveuglement par exemple, ou le fait d'entretenir des illusions, c'est un "défaut" pour moi dans le sens où cela ne nous aide en rien, ça nous coupe de ce que l'on est.
Je ne dis pas qu'on peut défaire toutes les illusions d'un coup, mais je pense que quand on reconnaît que quelque chose est une illusion et qu'on continue à l'entretenir par orgueil, ou autre, ben on tombe dans un "défaut" qui est le mensonge à soi-même et qui n'émane pas du tout de ce que veut notre être, au contraire.
Cyrille a écrit: et si on sent qu'un etat nous est utile pour l'instant et nous permet d' être alors il faut rentrer dedans a fond, quand ca ne sera plus utile la vie se chargera de nous apporter ce dont on a besoin pour l'enlever
Oui, d'accord avec ça aussi.
En fait je suis globalement d'accord tout ce que tu écris, et j'ai pas l'impression que ça soit contradictoire avec la notion de défaut comme abordé dans ce post.
Par rapport à ce que tu dis là, ça peut par exemple être de rentrer complètement dans un certain état d'être, que l'on ne considère pas comme absolu ou parfait, mais qui est celui de maintenant, et que l'on accepte donc complètement.
Et effectivement la vie (et notre propre évolution intérieure) à un moment peut nous "signaler" que nous avons assez exploré cet état, et qu'il est temps de passer sur un autre "mode".
Sophie- Messages : 1834
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 44
Re: Voir ses défauts
Complètement d'accord avec Plume et Sophie,
j'ajouterai que pour ma part je me sens imparfait, et avec ce que j'appelle des défauts, mais je ne m'en sens absolument pas dévalorisé pour autant.
Je m'aime comme je suis (ou pour être plus précis : je me laisse aimer par Dieu), et même si je souhaite m'améliorer, je sais que l'on ne change pas en 2 jours.
J'ai parfois l'impression que l'on refuse le terme "défaut" parce qu'il a un côté péjoratif. Ou alors que l'on se dit "je m'accepte tel que je suis comme quelqu'un d'imparfait, et je suis très bien comme ça".
Mais en fait je crois que l'on n'est pas très bien comme ça :
- On n'est pas parfait
- Et notre vocation c'est de marcher vers la perfection.
Ces deux visions ensemble sont complètement opposées, elles créent une tension, un inconfort. Mais c'est justement cela qui fait avancer.
Le problème c'est qu'on a du mal à accepter cela car c'est nécessairement dévalorisant (et ce n'est pas forcément une mauvaise chose). Mais en fait le vrai problème c'est que l'on confond toujours l'amour et la valorisation.
On croit que la valorisation va nous donner le bien être et la paix, alors que la rechercher est le pire des poisons qui soit.
On peut s'aimer tout en se dévalorisant.
ça garde un côté inconfortable qui crée du mouvement, mais en même temps c'est accompagné d'une grande paix.
Et cette paix nait du fait de contempler la vérité : la vérité que nous sommes imparfait, et que notre vocation n'est pas de nous maintenir là dedans, mais d'avancer vers le divin avec son aide.
La dévalorisation ne nuit qu'à l'égo (qui est dans le bouddhisme et l'hindouisme, le fait de s'identifier à sa personnalité, et donc de construire une image de soi (qui est obligatoirement pervertie, puisque nous ne pouvons correspondre à aucune définition)).
C'est plutôt le manque d'amour qui est destructeur, pas la dévalorisation.
Nous dévaloriser en nous disant que nous avons des défauts ne touche que notre égo qui est une image de soi.
Mais si nous avons des défauts, cela ne veut pas dire que nous sommes ces défauts.
Croire que nous sommes nos défauts (ou même nos qualités), ça c'est le fonctionnement de ce que les orientaux appellent l'égo (le moi) : il prend certains aspects, à certains moments et il dit "ça c'est moi". Ce faisant, il prend une toute partie de ce que nous sommes en réalité pour nous enfermer dans sa définition.
j'ajouterai que pour ma part je me sens imparfait, et avec ce que j'appelle des défauts, mais je ne m'en sens absolument pas dévalorisé pour autant.
Je m'aime comme je suis (ou pour être plus précis : je me laisse aimer par Dieu), et même si je souhaite m'améliorer, je sais que l'on ne change pas en 2 jours.
J'ai parfois l'impression que l'on refuse le terme "défaut" parce qu'il a un côté péjoratif. Ou alors que l'on se dit "je m'accepte tel que je suis comme quelqu'un d'imparfait, et je suis très bien comme ça".
Mais en fait je crois que l'on n'est pas très bien comme ça :
- On n'est pas parfait
- Et notre vocation c'est de marcher vers la perfection.
Ces deux visions ensemble sont complètement opposées, elles créent une tension, un inconfort. Mais c'est justement cela qui fait avancer.
Le problème c'est qu'on a du mal à accepter cela car c'est nécessairement dévalorisant (et ce n'est pas forcément une mauvaise chose). Mais en fait le vrai problème c'est que l'on confond toujours l'amour et la valorisation.
On croit que la valorisation va nous donner le bien être et la paix, alors que la rechercher est le pire des poisons qui soit.
On peut s'aimer tout en se dévalorisant.
ça garde un côté inconfortable qui crée du mouvement, mais en même temps c'est accompagné d'une grande paix.
Et cette paix nait du fait de contempler la vérité : la vérité que nous sommes imparfait, et que notre vocation n'est pas de nous maintenir là dedans, mais d'avancer vers le divin avec son aide.
La dévalorisation ne nuit qu'à l'égo (qui est dans le bouddhisme et l'hindouisme, le fait de s'identifier à sa personnalité, et donc de construire une image de soi (qui est obligatoirement pervertie, puisque nous ne pouvons correspondre à aucune définition)).
C'est plutôt le manque d'amour qui est destructeur, pas la dévalorisation.
Nous dévaloriser en nous disant que nous avons des défauts ne touche que notre égo qui est une image de soi.
Mais si nous avons des défauts, cela ne veut pas dire que nous sommes ces défauts.
Croire que nous sommes nos défauts (ou même nos qualités), ça c'est le fonctionnement de ce que les orientaux appellent l'égo (le moi) : il prend certains aspects, à certains moments et il dit "ça c'est moi". Ce faisant, il prend une toute partie de ce que nous sommes en réalité pour nous enfermer dans sa définition.
Re: Voir ses défauts
Est-ce logique du coup, de dire que, connaissant ou re-connaissant ce défaut (dans le sens que tu y mets Sophie), le "travail " à faire reste le "lâcher prise" ? Beaucoup de concepts dans ma pitit'tête !Sophie a écrit: Cela suppose d'être connecté à son être, et pour ma part ce que je peux considérer comme des défauts en moi, sont justement des choses qui me déconnectent de moi-même.
L'aveuglement par exemple, ou le fait d'entretenir des illusions, c'est un "défaut" pour moi dans le sens où cela ne nous aide en rien, ça nous coupe de ce que l'on est.
Je ne dis pas qu'on peut défaire toutes les illusions d'un coup, mais je pense que quand on reconnaît que quelque chose est une illusion et qu'on continue à l'entretenir par orgueil, ou autre, ben on tombe dans un "défaut" qui est le mensonge à soi-même et qui n'émane pas du tout de ce que veut notre être, au contraire.
Marie- Messages : 1121
Date d'inscription : 07/11/2011
Age : 61
Localisation : Nord Isère
Re: Voir ses défauts
Tu veux dire le défaut qui consiste à se mentir à soi-même ?
Lorsque je suis confrontée à cela, je sens généralement quelque chose qui coince en moi, et maintenant j'ai compris que c'était lié au fait que j'ai peur de ne plus m'aimer, ou de me dévaloriser en reconnaissant que je me mentais à moi-même (ou quel que soit le défaut dont il s'agisse d'ailleurs).
Donc dans ces cas-là, je ne cherche pas à lâcher prise spécialement, mais je me donne de la compassion et de l'amour, en priant consciemment pour pouvoir m'aimer même avec ce défaut, c'est à dire qu'au lieu d'aller "contre" le défaut et de lutter contre lui, je demande la force intérieure et l'amour nécessaires pour accepter que je me suis mentie, et m'aimer avec ce constat, sans le renier, et sans non plus me stigmatiser pour ça.
Après ce que je dis là est issu de mon observation de moi-même, donc je ne saurais pas dire si ça s'applique à tout le monde.
Il se trouve que j'ai une problématique de dévalorisation donc pour moi le plus dur c'est d'arriver à m'aimer avec mes défauts, ou mes failles, ou tout ce qui fait que je me nuis à moi-même parfois.
C'est pourquoi je prie dans ces cas-là non pas pour lâcher prise par exemple, mais pour m'aimer avec tout cela.
Peut-être qu'il faut voir selon chacun, et les blessures que nous portons individuellement, j'avoue que là je ne sais pas trop, je te livre simplement ce que moi je fais, sans savoir si cela peut être uniquement lié à mon vécu, ou plus "général" comme attitude à adopter.
Je laisse ça à ton appréciation Marie
Lorsque je suis confrontée à cela, je sens généralement quelque chose qui coince en moi, et maintenant j'ai compris que c'était lié au fait que j'ai peur de ne plus m'aimer, ou de me dévaloriser en reconnaissant que je me mentais à moi-même (ou quel que soit le défaut dont il s'agisse d'ailleurs).
Donc dans ces cas-là, je ne cherche pas à lâcher prise spécialement, mais je me donne de la compassion et de l'amour, en priant consciemment pour pouvoir m'aimer même avec ce défaut, c'est à dire qu'au lieu d'aller "contre" le défaut et de lutter contre lui, je demande la force intérieure et l'amour nécessaires pour accepter que je me suis mentie, et m'aimer avec ce constat, sans le renier, et sans non plus me stigmatiser pour ça.
Après ce que je dis là est issu de mon observation de moi-même, donc je ne saurais pas dire si ça s'applique à tout le monde.
Il se trouve que j'ai une problématique de dévalorisation donc pour moi le plus dur c'est d'arriver à m'aimer avec mes défauts, ou mes failles, ou tout ce qui fait que je me nuis à moi-même parfois.
C'est pourquoi je prie dans ces cas-là non pas pour lâcher prise par exemple, mais pour m'aimer avec tout cela.
Peut-être qu'il faut voir selon chacun, et les blessures que nous portons individuellement, j'avoue que là je ne sais pas trop, je te livre simplement ce que moi je fais, sans savoir si cela peut être uniquement lié à mon vécu, ou plus "général" comme attitude à adopter.
Je laisse ça à ton appréciation Marie
Sophie- Messages : 1834
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 44
Re: Voir ses défauts
Ok Mme ! J'ai tendance aussi à me dévaloriser et ça se traduit notamment par des machins bizarres qui font que je refuse de me laisser aimer ( donc refus parfois de ce que je pressens comme amour divin ) en refusant de m'aimer telle que je me découvre.
Marie- Messages : 1121
Date d'inscription : 07/11/2011
Age : 61
Localisation : Nord Isère
Re: Voir ses défauts
Pour ma part je vois ça comme ça :
on ne peut pas s'aimer inconditionnellement, c'est à dire avec nos défauts.
Par contre on peut se laisser aimer, dans la prière, par le divin qui lui seul aime inconditionnellement.
Ainsi, peu à peu, à force de le ressentir et de le recevoir, cet amour inconditionnel pour nous mêmes devient notre.
on ne peut pas s'aimer inconditionnellement, c'est à dire avec nos défauts.
Par contre on peut se laisser aimer, dans la prière, par le divin qui lui seul aime inconditionnellement.
Ainsi, peu à peu, à force de le ressentir et de le recevoir, cet amour inconditionnel pour nous mêmes devient notre.
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