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Spiritualité, Ancrage, Incarnation, Go !

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Message par wohpé Sam 2 Juin 2012 - 15:28

Bonjour à tous,

J'ai envie de vous faire partager ce témoignage que je trouve très juste. Pour moi il se passe de commentaires, je trouve que tout est dit Very Happy

Je suis heureuse de partager avec vous quelques apprentissages que j’ai pris de la vie. J’aurai tellement à dire sur le sujet de l’ancrage à la Vie, sur la Terre que je ne sais par où commencer. Il s’agit simplement d’honorer cette forme de vie et de la sublimer. L’apprentissage a été nécessaire car dans notre forme originelle, nous ne sommes pas des êtres humains, nous sommes des poussières d’étoile, de nature carbone comme les étoiles et non de nature Hydrogène comme la Terre. Nous sommes fils et fille du Soleil et nous voilà, sur la Terre dans des corps en évolution permanente.

Quand j’étais enfant, je me savais dans un scénario étranger. Je ne pouvais me concevoir que dans une vie de village et tipi, scandée par les lois de la nature et des saisons. J’avais ces visions, peut-être souvenirs, et j’étais en banlieue parisienne, entre rues et appartement, une vie scandée par l’école et les règles domestiques.

Et puis, voilà que de fils en aiguille, de rencontres et recherches, je me sens être une femme retournée à la source, celle de l’énergie et honorer la vie dans le concret que nous propose notre Terre. Je ne suis plus dans la disharmonie entre aspirations internes et réalité externes, mais une femme incarnant une connaissance et sagesse universelle connue de nos ancêtres, enfouie, et réveillée par un chemin personnel profond sur mon ego dans une vie moderne à l’occidentale. J’ai à cœur de révéler que la vie selon les lois naturelles est une réalité possible dans n’importe quelles structures sociétales. Car c’est une réalisation concrète à travers soi. La vie est très concrète, elle est matière : herbe arbre fleur montagne océan animaux humains et toutes les situations sont des mises en scène pour expérimenter cette matière miraculeuse. Car il ne faut pas oublier, la création matière est un miracle de l’intelligence régissant notre univers, nommé dieu.

J’ai eu l’expérience du scoutisme très jeune, sur plusieurs années, ou très vite, on se retrouve dans la préoccupation de son corps : manger à condition de réussir à allumer le feu, dormir à condition que la tente (ancienne) ne prenne pas l’eau, vivre l’hygiène en groupe à condition de se frotter à l’eau glaciale des rivières, s’ouvrir à condition marcher des kilomètres d’un village à l’autre, tout cela en portant son matériel nécessaire sur le dos. Oui la vie est une initiation au cœur du concret.

Adolescente, j’ai fait l’expérience de vision comme seule réalité-vérité, de la Lumière en moi, qui m’a permis de choisir de comprendre la vie, plutôt que de la subir. Bien que je l’aie subi bien longtemps, ces visions étaient là, comme la seule question vitale à devoir répondre, et je n’y ai pas eu accès par le développement spirituel, qui me semble dangereux car très vite l’ego s’accapare le moindre éveil, mais le travail sur l’ego.

Lorsque j’ai voulu, un beau jour, enfoncée dans les méandres de mon labyrinthe mental, gravir la falaise dans l’espoir d’aimer la vie, tout mon travail a été sur le fonctionnement de ma personnalité et de mes pensées et non sur la recherche spirituelle. Celle-ci ne se cherche pas, elle se dévoile au fur et à mesure que nous faisons tomber des voiles de notre illusion égotique, que nous lâchions notre identification à notre histoire et notre personnalité.

Par ce travail, j’ai trouvé la Lumière. Non plus comme une vision intérieure, mais comme le retour à ce que je suis : un être de Lumière, un Être spirituel. Ce n’était pas ma motivation. Ma motivation était d’aimer la vie, de la trouver belle et de comprendre et décortiquer tout ce qui m’en empêcher, car je n’ai jamais douté que tout cela ne dépendait que de moi.

Quand j’ai vécu ce basculement de l’identification à mon ego à ma réalité spirituelle, j’ai encore moins aimé la vie, ne lui trouvant plus aucune raison d’être. Je pensais être arrivée au point culminant de la raison de l’incarnation. Pourquoi rester sur cette terre, dans cette vie ordinaire, lourde et ennuyeuse, alors que tout ce que je vivais par mon état lumineux, était merveille et grandeur. Je suis alors partie marcher 900km seule à travers les montagnes espagnoles pour quitter le passé et trouver ma voie spirituelle. Je ne suivais aucune religion, et avais à peine abordé le chamanisme qui était pour moi surtout une technique de travail sur l’inconscient.

Je me suis retrouvée dans une épreuve physique que je n’avais pas envisagée. La spiritualité a bonne mine alors, quand les pieds brulent à ne plus pouvoir les poser au sol, quand la tête tourne de manque de nutrition adaptée et qu’il reste après les 30km accomplis, encore 10 pour trouver un gîte. Nos conditionnements sont puissants, les croyances que nous prenons en étant convaincus que nous sommes dans le juste pour le meilleur de notre réalisation sont très puissants. Quand on croit que parce que je suis unie à l’univers, je volerai tel un aigle, au dessus de ma réalité incarnée, parce que je mange bio et végétarien, la nature me le rendra en applanissant les montagnes, parce que mon coeur est lumière, le pélerinage perd de sa rudesse. Baliverne. Tout ceci est encore croyance et conditionnement. Nous sommes plein de croyances face à la nourriture. Il a bien fallu que j’abandonne mes belles résolutions de manger végétarien pour marcher 10 heures par jour. Il a bien fallu que je réalise que ma lumière révélée me donnait la pleine confiance et le sens de mon voyage, mais ne portait pas mon corps, ne m’épanouirait pas à la place de mes efforts. Et le chemin ne m’a pas donné ce que j’attendais : la révélation de mon futur spirituel, la tête dans les étoiles et le cœur pendant à la croix. Non, il m’a montré (entre autre, je reste dans le sujet) ce que nous faisions sur cette Terre : vivre chaque jour comme une occasion de tous les possibles et aussi comme le dernier du voyage. 1 Le corps par l’action, de chaque pas, de dormir, de manger et de boire ; 2 la puissance de mon mental à me guider vers mon but fixé dans le sens de ma démarche ; 3 mes émotions à vivre dans la souffrance ou la joie pour moteur de mes actions, étaient la trilogie indispensable à la poursuite de mon voyage ainsi que de la nature que je lui donnais. La vie est un chemin, tout le monde le sait.

J’ai besoin de cette trilogie propre à l’incarnation pour vivre, et c’est aussi elle qui sonnera ma mort.

Alors que faisons-nous sur cette Terre. Vous ne vous êtes jamais posé la question ? Si bien sur, mais dans quel sens ? Dans cette période d’élévation spirituelle, nous voyons partout des personnes se réveiller à la spiritualité et la nommait de milles mots et aussi, s’en remettre à leur foi, dans l’espoir qu’en retour ils recevront un peu de paix et de bonheur. Beaucoup de mensonges et d’erreurs. J’interprète tout cela, comme une recherche de religion, par le vide intérieur, la paresse à agir en responsable vers son bonheur intérieur. Au lieu de religion, on dit New âge, ou je ne sais quoi. Des personnes se tournent vers le ciel et prient, attendent aussi. Nous sommes en plus dans une période à l’énergie féminine fleurissante, ce qui amplifie ce phénomène. La croyance que la spiritualité est dans le ciel, additionnée par le renouveau de l’énergie féminine, et on part tout droit à l’inverse de « que faisons-nous sur Terre » ? Car la question est bien là. Et aussi qu’est-ce qu’est la spiritualité ? Les religions sont puissamment inscrites dans l’inconscient collectif et croire que le spirituel est dans le ciel, c’est croire que le Père est, sans la Mère. Les religions ont rapidement banni le rôle de l’ancrage à la Terre pour mieux accrocher ses adeptes dans une dépendance et un non-sens à la vie incarnée. Oui la vie est censée être purgatoire et la mort libération. Je peux témoigner, que le paradis est sur cette Terre, à vivre en soi, à rejoindre. J’ai connu l’enfer, il est aussi sur cette Terre, et seulement en nous celui-là, pure création de l’humain

En nous incarnons, nous avons accepté la dualité : ciel/terre, spirituel/matière. Nous venons du ciel, de la lumière, du spirituel et nous nous posons sur la Terre. Croyez-vous que nous sommes sur Terre pour espérer rejoindre le ciel ? Ou le mériter ? Ou le prier ? Nous y retournerons, soyez sans crainte, votre ego le sait, il mourra, nous mourrons. Notre temps de vie incarnée est estimé à environ 80 ans en moyenne, c’est tout. Et cette vie vécue, là, est la première et la dernière. Alors que faisons-nous sur Terre ?

Il y a quelques temps, je suis partie en bivouac dans les Pyrénées en pleine nature, loin de toute civilisation, à 8 passages de rivière haute et puissante de la route, avec 6 autres personnes inconnues. Nous étions chargé comme des mulets (surtout les hommes ) Il y avait 3 hommes dont l’organisateur et 4 femmes. Les conditions de cette aventure se sont passées dans l’inconfort et les complications, contre toute attente. Nous avons eu grêle et orage le 1er soir. La rivière est devenue par la fonte des neiges et le déluge, infranchissable par la profondeur, le courant et la température, donc isolés dans les montagnes. Dès le 2ème jour, parmi nous 7, deux groupes d’énergie différente se dessinent : 3 femmes, bcp dans l’expression, le spirituel céleste et le féminin et les 3 hommes et moi, dans une énergie ancrée, silencieuse, dans ces lieux majestueux. Une des femmes tombe malade et tous nous mettons d’accord pour rester auprès d’elle et annuler le programme de la journée,. Le 3eme jour, l’organisateur lui-même se trouve dans une condition physique atterrante, à terre donc, lumbago qu’il connait bien. Il se tord de douleur et panique vue notre éloignement de tout contact. Aucun réseau téléphonique. Les 3 hommes (dont le malade) et moi-même, face à la réalité de la situation, envisageons plusieurs solutions. Le blessé va jusqu’à nous proposer un appel pompiers pour être rapatrié. De toute façon, plusieurs voyages à pied sont à prévoir et passage de rivière (de nouveau franchissable bien que puissante et profonde jusqu’à mes fesses) pour porter tous les bagages et éventuellement le souffrant. Bref, il faut agir, car la réalité du corps est là, et l’angoisse de l’organisateur à l’idée que la rivière remonte aussi. A 8 heures du matin, tout le monde est au courant de la situation. Les 3 femmes veulent qu’on réfléchisse, prie, fasse des soins, que chacun exprime ses émotions, pour rester dans une unité de groupe, et surtout proposent par le terme « lacher-prise » d’être confiant en son rétablissement prompt. Nous 4 concevons à tout cela, sauf dans cette notion de lacher-prise qui ressemble à un manque de discernement de la situation, de la souffrance et aussi du déroulé progressif sur les 3 jours aggravé. Nous devons lâcher prise (selon notre notion) sur le séjour et l’envisager avec tous ces imprévus, devenant le séjour lui-même. Pour ma part, je sens que nous sommes initiés, testés, entrainés à lacher-prise et à s’ancrer dans le présent pour agir au plus juste, et en toute confiance de nos actions et notre discernement. Accepter les conditions, de plus en plus incontournables et laisser le séjour se transformer par les circonstances inadaptées à notre programme initial. On envisage plus de 6 heures d’activité entre le rangement et le retour aux voitures et on pousse à agir au plus vite. Les 3 femmes argumentent leur foi en la guérison et au processus de purification que l’organisateur est en train de vivre et qu’il serait dommage d’interrompre. Il est maintenant midi, le temps passe. L’organisateur tranche : il faut partir tant que cela parait possible, tant que la rivière est franchissable. On ne sait si on n’y parviendra, ni si les pompiers accepteront de venir jusque là. Le groupe « spirituel céleste et féminin » n’embraille pas et refuse la décision. A 3 nous rangeons tout le camp, et portons par tronçon de parcours, en aller-retour, pour ramener progressivement le matériel.

Alors que le périple du retour commence, les 3 femmes demandent à prendre le temps de se laver, de se baigner, de manger, de boire, de prendre le soleil à chaque traversée de rivière, toujours prétextant le lacher-prise et leur confiance, nous donnant tord de nous activer. Les 2 hommes valides et moi-même faisons les aller-retour par tronçons de rivière pour transporter les multiples sacs … et l’organisateur dans sa volonté rageuse de se sortir de ce pétrin, s’est levé et marche à son rythme, sans bagage bien sur, devant sans discontinu. (j’en dis plus après) Les 3 ancrés veulent le suivre de pas trop loin et s’interdisent donc pause et repas, surtout que faisant le double de trajet, n’en ont pas le temps. Qui a raison ? Là n’est bien sur pas la question, on s’en fout. L’important ici est de discerner ce qu’est le spirituel, l’ancrage, le sens de l’incarnation, chaque lecteur prendra ce qui lui convient. Bien sur mon discours est orienté puisque j’ai ma vision de la vie, de l’ancrage, de l’incarnation, de la spiritualité.

Je vous laisse réfléchir sur la notion de discernement / ancrage , spiritualité / fuite , présent / futur , spiritualité / incarnation , lacherprise / abandon , clairvoyance (voir à travers) / aveuglement , masculin / féminin , contexte / généralisation.

Que faisons-nous sur Terre ? Nous avons, nous êtres spirituels, éthériques, et immatériels à découvrir et aimer, et honorer la vie sous toutes ces formes. Et dans notre incarnation sur Terre, cette vie prend des formes très concrètes. Nous avons des corps pour agir, toujours agir, pas de manière compulsive pour combler le vide intérieur, mais de manière à être dans le courant, de manière intuitive en lachant notre mental et se fiant à la vie. Ni les deux hommes valides, ni moi-même, n’avons ressenti la moindre inquiétude, ni le moindre regret. Nous avons pris les circonstances telles qu’elles étaient, dans l’exactitude du moment et nous avons agi avec cela, dans la paix, la compassion et la joie, alors que les femmes exprimaient regret, angoisse et stress d’être parties. Ces 3 femmes, à ce moment là, représentent très bien ce qui se passe beaucoup en ce moment chez les femmes qui rapidement se trouvent dans une ère nouvelle virant au féminin et au spirituel, et se perdent. Ces femmes parlaient bcp pour poser des mots abstraits, ce que je retrouve aussi en cette période où tout le monde veut tout expliquer et comprendre, alors qu’il n’y a qu’à vivre et être. Accomplir la volonté de dieu : c’est honorer la vie sous toutes ces formes, tout aimer. J’ai vécu ce retour dans une paix et une confiance profonde. J’ai aimé la solidarité et la complicité qui s’est installé entre les 3 porteurs. Nous avions un sac à dos sur le dos, un sac à dos sur le ventre, plus des sacs à main …, on les posait et retournait chercher le reste. Nous étions tous les 3 en harmonie et avec une énergie quand même incroyable. Et l’homme souffrant et atterré, a parlé de miracle de pouvoir se lever et traverser les 8 fois la rivière mouvementée à contre courant, vu son état

Arrivés aux voitures, les 3 femmes sont restées dans leur position, et prenant pour preuve que l’homme avait pu se lever et marcher et donc aller vers la guérison. J’ai interprété sa remise sur pied bancale mais suffisante, à la preuve de la justesse de sa décision, et que la terre et le ciel nous avaient facilité la mise en pratique. Bien sur chacun interprète à sa description de son propre monde. Je partage mes expériences de vie et ce que j’en tire de manière illusoire et subjective.

Le lacher-prise c’est accueillir ce qui vient, aimer amoureusement tout, prendre les éléments et agir pour aller avec, car tout est vie et tout est heureux. J’opère selon mon principe : seul le présent contient l’amélioration possible et nous en sommes les initiateurs. Attendre et prier sont bien sur des actions, à savoir si elles sont alignées avec les énergies du présent ou avec celle du futur espéré, donc un processus mental. Encore une fois, je ne suis pas là pour faire procès, (nous nous sommes quittés avec regret d’avoir eu si peu de temps pour se connaître) j’utilise une situation comme expérience d’apprentissage : je me suis regardée à être tentée et aspirée à basculer dans la résignation.

La rivière, élément majeur du séjour m’avait donné l’exemple, par son courant continu et fluide autour des rochers-obstacles. La rivière n’attend pas que le rocher au milieu se ôte pour poursuivre sa route comme elle l’avait décidé en disant « j’attends confiante derrière le rocher que l’obstacle s’efface pour continuer tout droit », elle le contourne sans hésitation et prend un autre chemin dans la même continuité vivace. Ainsi agit le guerrier. Un guerrier ne passe pas par dessus les murs, il les contourne et change de chemin en ayant confiance en la vie. Et quand la rivière est opaque par la boue qu’elle soulève dans sa vivacité, il faut voir à travers, les obstacles dessous qu’elle contourne, les creux et les rochers, en observant ses mouvements imprévus et spontanés, pour ne pas tomber dedans ou dessus.

Regardez dans le monde asiatique, comme ils ont tout misé sur le spirituel et non sur la vie à préserver dans la réalité première. J’ai rencontré un homme ayant passé des années dans un ashram en Inde et m’a dit que dans ces lieux, ce qu’il s’y passait était pire que dans nos société, en terme de déséquilibre égotique, de jalousie, de frustration, de mentalisation etc. C’est vrai en occident nous sommes parti dans l’excès de la matière par la consommation et le confort à outrance, et il est vrai que partir dans le spirituel à outrance est pire, car cela tue réellement. La misère des conditions de vie en est le résultat.

Nous ne sommes pas sur terre pour prier le ciel en levant les bras et en voulant rejoindre le monde d’en haut, cela se fera bien assez tôt Nous ne sommes pas sur Terre pour prier la terre et vouloir entrer en elle, dans le monde d’en bas contenant le passé. Nous serons des ancêtres un jour, ce n’est pas l’heure. L’énergie spirituelle, qui peut ressembler à une forme d’extase ou d’euphorie, n’est pas une émotion qui part de notre corps pour rejoindre le ciel vers l’extérieur, vers le haut, pas plus que notre amour de la terre, n’est pas une émotion à donner et enfouir dans la terre. Le ciel et la terre n’ont pas besoin de nous. Nous fuirions notre incarnation en voulant retrouver le passé (la terre) ou rejoindre le futur spirituel qui nous attend (le ciel). Nous sommes des êtres incarnés dans le monde du milieu, entre les deux, dans le présent. Nous avons besoin de l’énergie de la Terre et du Ciel. Nous avons à prendre, aspirer, attirer, l’énergie de la terre pour s’en nourrir et pour cela, nous devons d’abord avoir fait de la place dans notre corps. Nous avons à prendre, aspirer, attirer l’énergie du ciel pour s’en nourrir et pour cela, nous devons d’abord avoir fait de la place dans notre corps. Car sinon nous sommes encombrés de nœuds énergétiques, de blessures, rancœur, et contrecœur et l’énergie extérieure ne peut y circuler.

Ces conclusions tirées sont loin de notre culture et m’ont demandé d’oser m’extraire de toute forme de raisonnement occidental, pour trouver réponse à : que faisons-nous sur cette Terre. Dans notre culture, la foi est en haut, pour moi la foi est en moi, au milieu, dans le présent, et elle vit en mon corps car je relie en moi, le ciel et la terre, et l’enseignement des 4 directions. Je recrée l’univers et tous ses possibles dans mon ventre. Ainsi, j’ai accès à la connaissance. Et à chaque question ou situation nouvelle, je cherche, dans mon ventre la réponse, le juste, le vrai. Et en cherchant dans mon ventre, mon mental part piocher dans l’univers infini la sagesse. Je m’aligne aux moments que la vie me propose. Pas la peine de long discours, tout est dans l’instant. Dans l’exactitude de l’instant, l’âme accède à la connaissance de la vie.

Quand nous avons fait ce travail de se dégager (travail sur l’ego, et son histoire dont je parlais au début) alors nous retrouvons notre état lumineux et spirituel naturel et nous n’avons plus qu’à apprendre et surtout à aimer à l’appliquer dans le concret de la vie. Il nous reste à apprendre à vivre : aimer les limites de notre corps, aimer qu’il soit l’intermédiaire entre la terre et le ciel, par la nourriture, par les actions, que lui seul nous permet de réaliser, et aussi par la sexualité. Nombreuses pratiques spirituelles éliminent cet aspect et pourquoi donc renoncer à un aspect de notre nature humaine ? Apprendre à se sortir des conditionnements pour être toujours dans l’exactitude du moment présent et tout prendre comme un présent. Exalter par l’énergie sexuelle, qui ne s’exprime pas uniquement dans la sexualité amoureuse, mais dans tout, absolument tout ce qui fait vie. Notre raison sur terre est cet apprentissage de l’humilité en prêtant notre attention à chaque élément de cette planète et de ses créatures, à chaque situation nouvelle. Chaque expression de dieu y est incarnée et nous avons l’extraordinaire occasion de pouvoir l’expérimenter. Autant par la beauté de la nature de la pâquerette aux canyons, que par les expériences concrètes de chaque jour, autant dans la joie que dans la souffrance. Quand nous sommes alignés, être de cette expérience humaine suffit pour comprendre que la spiritualité est d’aimer les règnes inférieurs et notre propre règne, de les honorer, de les louer, d’aimer, d’aimer tout avec son cœur d’humain et son âme universelle

L’organisateur endolori a exprimé à l’arrivée très précisément ce que j’ai pu expérimenter dans mon voyage à pieds, de 900 km.

Quand nous avons commencé à le quitter sur le lieu du campement, comptant revenir le chercher ou appeler les pompiers, il s’est levé pour tenter l’impossible (il a l’expérience des lumbago ayant un écart de5 centimètresentre les 2 jambes). Il a appelé dans la rivière et la terre les énergies, et dans le ciel et le soleil les énergies. Il a senti alors une force vitale dans son corps qu’il a été puisé au plus profond pour mettre un pied devant l’autre. Voilà pour moi la spiritualité. Nous sommes le lien entre le ciel et la terre. La spiritualité est la confiance en cela. Nous sommes notre propre puissance à transformer l’énergie en nous. Nous ne sommes plus alors un mental émotionnel bavard, mais un mental fort qui dirige par son attention l’énergie du haut et du bas en notre centre pour les utiliser et agir dans le présent que la vie incarnée représente.

Les énergies sont à prendre et à emmagasiner comme si nous étions une usine à les transformer en actes, pensées, paroles. Nous avons à concentrer ces énergies en nous pour devenir en nous même, le ciel et la terre, le Tout, le ré-uni, immatériel/matière, masculin/féminin, ainsi nous formons à l’intérieur de notre corps jusqu’à l’expansion infinie, la Trinité. Je parle d’expansion infinie, car quand on est dans cette conscience, d’être des êtres permettant aux énergies de la terre et de ciel de se rejoindre et de s’unir par notre intermédiaire, notre conscience s’expand au delà de notre corps matériel. Nos émotions sont l’expression incarnée de ce que vit notre Âme à travers nous. Nos émotions d’extase spirituelle n’ont pas à partir dans le ciel, mais nous servent à attirer à nous l’énergie du ciel et de la terre lui correspondant, pour nous alimenter encore et toujours et amplifier notre force vitale, nous guider, nous enseigner (car les énergies ne sont autres que des informations, des enseignements à incorporer et à transmuter dans nos parole et nos actions de chaque instant) Nos émotions lourdes sont à offrir à la terre, elle les transformera. Si nous gardons ces émotions pesantes en nous, elles attireront aussi les énergies leur correspondant conservés dans la mémoire de la Terre mère et du Père ciel. Nous construisons notre réalité subjective et celle-ci l’est de moins en moins, quand on se relie en haut et en bas et bien sur aux 4 directions, contenant les archétypes de la vie incarnés et particulièrement de l’humanité incarnée.

Beaucoup regardent sur internet des vidéo sur les prières et enseignements amérindiens et que disent-elles en réalité : joignez vous au ciel pour élever votre spiritualité ? bien sûr que non. Elles vous disent d’honorer chaque élément de la vie sur terre pour réveiller le meilleur de vous-même et ainsi votre être spirituel se révélera et s’exprimera à travers vos décisions et vos gestes. Changer de chemin dans la joie et la confiance pour suivre le courant improbable que la vie propose est plus spirituel que de prier le ciel qu’il s’améliore.

Elisabeth Pariente.


http://arcnaelle.unblog.fr/2012/05/09/spiritualite-ancrage-incarnation-go/


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Message par Marie Sam 2 Juin 2012 - 16:41

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