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"Aimer ses ennemis ?... rivaux, adversaires… celui qui s'oppose à soi..."

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"Aimer ses ennemis ?... rivaux, adversaires… celui qui s'oppose à soi..." Empty "Aimer ses ennemis ?... rivaux, adversaires… celui qui s'oppose à soi..."

Message par Jean-Yves Jeu 1 Nov 2012 - 11:49

"Aimer ses ennemis ?... rivaux, adversaires… celui qui s'oppose à soi..."

Aimer un père, une mère, un fils, un ami… quoi de plus naturel car on les ressent unis à soi… d'une façon telle que s'ils sont blessés, on se sent blessés aussi, on les ressent comme on ressentirait une part de soi…
Mais celui qui vient s'opposer à soi, l'ennemi, pourquoi faudrait-il l'aimer ?... et surtout comment cela serait-il possible ?
Je pense que ce sujet est particulièrement important, car accepter de voir et d'ouvrir à celui qui s'oppose à soi, (l'ennemi), c'est accepter de voir et d'ouvrir à cette part de soi à laquelle on s'oppose ; en d'autres termes c'est s'orienter vers le dépassement de la dualité en soi, c'est ouvrir à l'Amour avec un grand "A".

Tout dépend, en premier lieu je pense, du sens que l'on attribue au mot "aimer" dans "aimer ses ennemis", car chacun aime, ne peut aimer, qu'en fonction du degré d'ouverture de son propre cœur ; ainsi le sens attribué au mot "aimer" peut aller de la simple intention bienveillante [qui est déjà beaucoup], à l'amour inconditionnel, cet état où l'idée même que l'on puisse ne pas aimer ne se pose même pas, car alors l'amour provient d'au-delà de la structure de notre individualité. Ainsi on ne peut véritablement aimer ses ennemis que si on est libre de l'impact que ceux-ci ont sur nous. C'est-à-dire que si on ressent de la colère ou de la peur pour l'ennemi, c'est cette colère ou cette peur qui prend toute la place en nous et dans ce cas-là, l'amour qui est présent au fond de chacun ne peut émerger, il est voilé pourrait-on dire.

Pourtant, s'il a été demandé : "aimer vos ennemis", c'est bien pour impulser cette intention, cette orientation intérieure de bienveillance et d'appel à la compréhension de l'autre… qui oriente vers l'ouverture en soi, qui est source de cet amour inconditionnel. Et en ce sens la compréhension de l'autre (l'ennemi), l'acceptation de ce qu'il est, est aussi la compréhension et l'acceptation de de cette part de soi que l'on n'accepte pas et qui ainsi nous maintient enfermé dans une vision duelle de la réalité.

Ainsi pouvoir "aimer ses ennemis" revient à pouvoir s'aimer soi-même…
Comment pourrait-on aimer nos ennemis ? Cette citation qui apparait comme une invitation à la tolérance semble plutôt vouloir nous inciter à aller vers une compréhension plus profonde de ce qu'est la réalité, une invitation à dépasser nos limites ?... Car tout ce qui est "tolérance" est une sorte de compromis... qui est : on accepte… mais à contre cœur…
L'invitation à "Aimer ses ennemis" veut dire, dans un premier temps du moins : " Attention, sois bienveillant vis-à-vis de celui qui te contrarie ou qui s'oppose à toi, car si tu le perçois comme "ennemi", c'est que tu ne sais pas ce qu'il amener de positif dans ta propre vie."
Cet autre qui s'oppose à soi, il n'est pas uni à soi et ainsi on ne l'aime pas. A ce stade, il ne serait pas suffisant de se dire "je l'aime" car ce serait se mentir à soi-même, il y aurait dans cette attitude un manque d'honnêteté, d'intégrité. Le premier pas vers "aimer ses ennemis" est à mon sens d'envisager comme "possibles" d'autres façons d'appréhender la réalité de cette relation qui nous lie à lui.

D'envisager comme possible l'idée que ce qui s'oppose à nous soit une opportunité pour dépasser les limites qui nous restreignent. Si par exemple je suis Juif ou Chrétien, et que je perçois les Musulmans comme "antagonistes", la première question qui se pose serait de savoir si cela correspond à une réalité bien fondée ou bien si, par ce positionnement intérieur, je ne suis pas en train de protéger ma propre structure d'enfermement, mon propre conditionnement…
Ou en d'autres termes : "Est-ce ma véritable nature, ce qui est profond en moi, que d'être ainsi cantonné dans une catégorie qui s'oppose à une autre ?" ou encore si on veut parler en termes religieux: "Est-ce la volonté de Dieu que de maintenir ainsi des courants qui s'opposent ?" Cela ne provient-il pas plutôt de la volonté des hommes qui veulent à tous prix avoir la vérité de leur côté… excluant ainsi ce qui ne leur ressemble pas ?
Dans ce cas précis, tout semble clair… Mais tout n'est pas toujours aussi évident lorsque l'on rencontre vraiment de l'adversité…

Donc, aller dans ce sens qui est "aimer ses ennemis", c'est dans un premier temps remettre en question la structure du "je" (égotique) dans laquelle nous sommes enfermés. C'est accepter de considérer la possibilité que le fait qu'il y ait "l'autre" qui nous agresse ou nous déstabilise a un sens dans notre vie… Un sens qui est peut-être de nous obliger à nous affirmer, ou à dépasser les peurs qui nous restreignent… à nous remettre en question.
Puis, dans un deuxième temps, c'est de mettre en pratique, car il n'y a qu'ainsi, par l'expérimentation directe en soi que la théorie devient "valide" en soi, solide. La pratique, c'est le travail sur l'émotionnel… Je crois que sur le plan de l'évolution dans l'intégration de la vie, "l'ennemi" est plus utile que l'ami, car il nous met en contact avec "ce point de résistance en soi", car s'il y a ennemi perçu à l'extérieur de soi, c'est qu'il y a une division en soi…
Donc, on peut "aimer nos ennemis"…

Mais sans doute est-il bon de préciser que "aimer ses ennemis" ne signifie pas que l'on doive maintenir une relation amicale avec eux, cela ne signifie pas que l'on doive les inviter chez soi ; il est correct d'avoir avec eux l'attitude adéquate... Seulement, s'il n'y a plus de colère ou de peur, parce qu'on les a dépassées, il y a de l'amour... mais cela n'empêche pas d'être ferme ou même de les affronter si l'on ressent que c'est utile. Aimer ses ennemis, ce n'est pas nécessairement être gentil avec eux, mais cela incite à être bienveillant et à accomplir l'action juste, adaptée aux circonstances... qui peut même être de les combattre.

Impossible de concevoir sur un plan purement intellectuel quelle sera l'attitude appropriée que nous devrions avoir avec celui qui s'oppose à soi, avec l'ennemi... mais une fois que ceci est compris et intégré, et que l'on est dégagé de la peur ou de la colère, on peut se fier au ressenti en soi...
Voilà en tous cas comment je conçois tout ceci...

"Celui qui vit au plus profond de soi, Lui seul est notre véritable ami, Lui seul est notre véritable ennemi."
La Bhagavad Gîta
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Message par gogo an Lun 5 Nov 2012 - 11:59

je suis sur la même longueur d'ondes !
bon ,il y a l'ennemi dangereux , bon si c'est la vie ou la mort , c'est sûr qu'il faut réagir , on a pas le temps d'aimer ou de ne pas aimer .. Smile
mais pour tout le reste ( l'immense majorité en fait ) , celui qui s'oppose à moi est un excellent maître en vérité !
c'est le moment révé pour observer sa réactivité émotionnelle , voir tranquillement quelles sont les racines de cette peur ...avec bienveillance tu as complètement raison Jean Yves Fleur

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