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Éloge de la simplicité

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Message par air Ven 9 Mar 2012 - 13:00

Dans la quête pour retrouver le lien avec le Soi, il existe une multitude de chemins. Nombre de ces chemins ressemblent par certains aspects à d’immenses labyrinthes et conduisent l’esprit dans des méandres qui, s’ils sont souvent féconds et enrichissants, sont surtout plaisants pour le mental, qui y trouve une justification de son activité incessante et de sa volonté de parvenir, par lui-même, à trouver la voie qui mène à Dieu.

Le jnana yoga, par exemple, consiste à analyser en permanence tout ce qui se présente à soi dans la réalité et à prendre conscience que tout ce qui existe et n’est pas absolu est impermanent, tout en cherchant à déceler où se trouve le Soi par élimination (il n’est pas mes possessions, il n’est pas mon corps, il n’est pas mon mental, il n’est pas mes émotions, etc.).

Pour parvenir à l’éveil par ce yoga, le pratiquant conduit son esprit dans des circonvolutions d’une profondeur et d’une complexité extraordinaires.

De nombreuses autres voies exigent également un mental fort et puissant, des capacités d’abstraction et de raisonnement, en résumé, d’avoir de grandes capacités intellectuelles et d’en faire usage pour parvenir à se libérer de la gangue du Samsara.

Et pourtant, il est dit : « Heureux sont les simples d’esprit, car le royaume des cieux leur appartient ! »

La simplicité, si elle n’est pas la seule clé pour parvenir au bonheur, mais aussi, pour parvenir à la Réalisation du Soi, est très probablement la plus sûre.

Le mental est insatiable, il veut accumuler toujours plus de savoir, toujours plus de compréhension des choses pour aboutir à la Connaissance, mais tel un sac à dos trop plein qui empêche le pèlerin d’avancer rapidement sur le chemin, ces connaissances nous alourdissent, et nous emplissent de doutes : Et si tel auteur avait tort ? Et si telle interprétation de la réalité était erronée ? Le mental, encombré par toutes ces informations disparates, par ce mélange éclectique de savoirs, perd son efficacité, sa légèreté et sa célérité, et devient plus inerte, plus difficile à manier et à contrôler. Le savoir par certains aspects, est une machinerie infernale, qui nous ralentit à un tel point qu’il en devient un carcan qui nous emprisonne.

Tout cela est très utile, si l’on cherche à comprendre des choses sur soi, mais que cherche-t-on dans cette quête ? Comprendre des choses sur soi, ou trouver le Soi ? Croire que la quête du Soi passe nécessairement par la compréhension fine et totale de soi, est sans doute l’un des plus grands écueils de la quête spirituelle, en particulier dans notre société occidentale où le mental règne en maître.

Ainsi, sans nier que la psychologie, l’introspection et l’analyse de nos traumatismes anciens puissent être d’une grande aide pour se libérer de la souffrance lorsqu’ils sont bien menés, conjointement avec l’écoute de nos ressentis, il est faux de penser que la compréhension mentale et la remémoration de ces traumatismes permettent de s’en libérer à coup sûr et surtout, qu’ils sont la seule voire la meilleure façon de le faire. Chaque jour qui commence est une nouvelle naissance, se tourner vers le passé est comme se tourner vers une vie antérieure, vers des choses, des évènements, des réactions, des pensées qui n’existent plus en tant que tels et qui ne correspondent plus à ce que nous sommes en ce jour. La Vie réside dans le présent, et dans le présent tout est possible, la grâce peut nous libérer, la lumière peut nous purifier, la joie peut nous envahir, quel que soit notre parcours, quelles que soient nos souffrances passées.

A l’inverse, lorsqu’on fait table rase de ce savoir, que l’on se tourne vers l’instant présent au lieu de regarder trop souvent en arrière, que ce soit par lassitude, par écœurement, ou parce que ce trop plein de connaissance ou le poids de notre passé pèsent littéralement sur nos épaules, on réalise que tout cela constituait une sorte de mécanisme auto-alimenté, où le mental entretien le mental, les connaissances ne servant bien souvent qu’à expliquer d’autres connaissances, une sorte de jeu de l’esprit vain et illusoire qui ne fait que nous détourner de l’essentiel.

Après avoir fait table rase de ces connaissances intellectuelles, un sentiment de liberté finit tôt ou tard par émerger. Ce n’est pas instantané, cela peut prendre quelques années. Il faut du temps pour se nettoyer des conditionnements mentaux. Libre comme l’air, l’esprit peut alors se tourner à nouveau vers sa quête essentielle de l’indicible, au-delà des mots et des concepts. L’énergie retrouve un mouvement ample et naturel, au lieu de se focaliser dans notre corps mental elle peut se diffuser dans toutes les dimensions de notre être et permettre un développement harmonieux et équilibré.

L’harmonie et l’équilibre une fois retrouvés, l’âme peut alors reprendre sa quête, voguer dans un ciel pur et cristallin, et avancer en droite ligne vers la libération ultime.

--
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Message par Marie Ven 9 Mar 2012 - 14:14

air a écrit:
Libre comme l’air, l’esprit peut alors se tourner à nouveau vers sa quête essentielle de l’indicible, au-delà des mots et des concepts. L’énergie retrouve un mouvement ample et naturel, au lieu de se focaliser dans notre corps mental elle peut se diffuser dans toutes les dimensions de notre être et permettre un développement harmonieux et équilibré.

09/03/2012

D'où ton pseudo ? " libre comme l'air, l'esprit peut alors........." sunny


Dernière édition par Marie le Ven 9 Mar 2012 - 16:59, édité 2 fois
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Message par Soudhamani Ven 9 Mar 2012 - 16:53

Oui super sujet Air .Merci .

Le comble de la simplicité , après avoir errer trop longtemps dans les méandres du mental , c'est d'enfin découvrir que c'est Dieu qui vit à travers Soi .


Dernière édition par Soudhamani le Ven 9 Mar 2012 - 17:19, édité 1 fois
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Message par Sophie Ven 9 Mar 2012 - 16:58

se tourner vers le passé est comme se tourner vers une vie antérieure, vers des choses, des évènements, des réactions, des pensées qui n’existent plus en tant que tels et qui ne correspondent plus à ce que nous sommes en ce jour.

Je suis d'accord en partie, mais j'ai vu beaucoup de gens aussi dans la spiritualité dire cela, et en fait c'était surtout une manière de pas regarder leur passé, et de pas reconnaître que eux aussi avaient des émotions cristallisées, des trucs bloqués, des vieilles rancoeurs ou des vieilles tristesses.
Et que cela nécessitait leur attention.
Il peut y avoir - je ne dis pas que c'est ton cas ni ce que tu exprimes ici - une forme de supériorité dans le spirituel, à ne pas s'occuper de ces "basses besognes" des émotions, du passé qui nous ronge à un certain niveau, mais qu'on ne veut pas reconnaître en soi.

Quand on a des trucs refoulés, ou des blessures pas guéries et pas reconnues, en fait on les revit sans arrêt inconsciemment, et on n'est pas dans le présent, on est dans une illusion de présent, on est dans un présent qui n'est qu'une répétition du passé.

Je crois que l'honnêteté vis à vis de soi nécessite de regarder derrière soi à un moment ou un autre.

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Message par air Ven 9 Mar 2012 - 17:06

Marie a écrit:
air a écrit:
Libre comme l’air, l’esprit peut alors se tourner à nouveau vers sa quête essentielle de l’indicible, au-delà des mots et des concepts. L’énergie retrouve un mouvement ample et naturel, au lieu de se focaliser dans notre corps mental elle peut se diffuser dans toutes les dimensions de notre être et permettre un développement harmonieux et équilibré.

09/03/2012

D'où ton pseudo ? " libre comme l'air, l'esprit peut alors........." sunny
Lorsque j'ai choisi ce pseudo, je n'avais pas conscience de ce que j'ai écrit dans ce texte. Ceci dit, je l'ai choisi parce que j'ai beaucoup d'affinités avec la symbolique de l'élément air, donc en quelque sorte, je pourrais malgré tout te répondre par l'affirmative, car je chéris particulièrement la liberté.


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Message par air Ven 9 Mar 2012 - 17:40

Sophie a écrit:Je suis d'accord en partie, mais j'ai vu beaucoup de gens aussi dans la spiritualité dire cela, et en fait c'était surtout une manière de pas regarder leur passé, et de pas reconnaître que eux aussi avaient des émotions cristallisées, des trucs bloqués, des vieilles rancoeurs ou des vieilles tristesses.
Et que cela nécessitait leur attention.
Il peut y avoir - je ne dis pas que c'est ton cas ni ce que tu exprimes ici - une forme de supériorité dans le spirituel, à ne pas s'occuper de ces "basses besognes" des émotions, du passé qui nous ronge à un certain niveau, mais qu'on ne veut pas reconnaître en soi.
Je suis tout à fait d'accord. Après, je ferais plusieurs nuances. La première concerne la voie que l'on emprunte. Certaines voies ont en effet la particularité de permettre de "brûler" le karma et les anciens traumatismes de façon automatique et mécanique. C'est le cas de la voie que j'emprunte et je suis conscient qu'il n'est pas toujours possible, selon la voie qu'on emprunte, de procéder ainsi. J'ai tenté malgré tout, dans ce texte, de nuancer mes propos afin de prendre en compte la variabilité liée aux différentes voies.

La seconde est l'aspect temporel. Il y a un temps pour tout sans doute, un temps pour panser les blessures du passé, et un temps pour aller de l'avant. Je ne définis pas de séquentialité en disant cela, ces différents temps sont peut-être cycliques, en tout cas je crois qu'ils existent tous les deux et qu'on ne peut négliger ni l'un, ni l'autre. Selon la voie, il faudra consacrer plus de temps à la première activité, ou à la seconde.

Mais on peut très bien tomber aussi dans l'excès inverse de celui que tu cites, et se "complaire" dans les affres de notre passé, dans nos erreurs, qui ne sont plus que des résidus mémoriels sans aucun pouvoir sur nous. Quelle que soit la technique ayant permis de nettoyer les souffrances passées, par le fait de s'y replonger ou par les méthodes plus ou moins automatiques, il est un temps où il faut savoir dire stop et se tourner vers le présent.

Mais surtout, ce que je tente de dénoncer ici, ce n'est pas l'utilisation des méthodes "introspectives" pour se débarrasser des traumatismes du passé, mais le fait d'accumuler du savoir intellectuel, y compris du savoir sur son passé. Le savoir pour le savoir ne sert à rien selon moi et je crois que parfois cette accumulation de savoir sur soi-même peut conduire à tourner en rond en oubliant qu'il ne s'agit pas d'une finalité. C'est la compréhension mentale des tourments du passé et l'accumulation incessante du savoir sur soi que je remets en question ici, pas le fait de se tourner vers le passé pour s'en guérir en laissant émerger les émotions refoulées.

Sophie a écrit:Quand on a des trucs refoulés, ou des blessures pas guéries et pas reconnues, en fait on les revit sans arrêt inconsciemment, et on n'est pas dans le présent, on est dans une illusion de présent, on est dans un présent qui n'est qu'une répétition du passé.
Bien sûr. Si on revit sans arrêt une souffrance refoulée, c'est qu'elle n'est pas guérie. Le tout est de trouver le juste équilibre entre le pansage des plaies, et la complaisance envers les souffrances passées. Ce que je dis dans ce texte, également, c'est qu'il existe d'autres façons de se nettoyer de ces vestiges du passés, comme par exemple, s'en remettre à la grâce, ou appliquer des technique de purification comme la prière ou, dans mon cas, le Kriya de Babaji. Et qu'il ne faut pas que le fait de se tourner vers le passé devienne un but en soi. Le but il est devant nous, pas derrière.

Sophie a écrit:Je crois que l'honnêteté vis à vis de soi nécessite de regarder derrière soi à un moment ou un autre.
Là encore je suis d'accord, et d'ailleurs incidemment, j'ai écrit ce post aujourd'hui justement après avoir regardé derrière moi et avoir réalisé que nombre des traumatismes de mon passé étaient guéris et qu'il était temps pour moi de cesser de m'en préoccuper.
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Message par Sophie Ven 9 Mar 2012 - 17:47

Mais on peut très bien tomber aussi dans l'excès inverse de celui que tu cites, et se "complaire" dans les affres de notre passé, dans nos erreurs, qui ne sont plus que des résidus mémoriels sans aucun pouvoir sur nous.

A mon sens, si on s'y complait encore, c'est que quelque chose n'est pas guéri.
Il y a encore une attache qui nous y ramène.
Donc par contre, quand on se complait, la vraie question je crois serait de se demander qu'est-ce qu'on ne veut pas voir vraiment ? pourquoi on ressasse à un endroit ? qu'est-ce que ça cache d'autre ?

Je crois que quand plus aucune attache n'existe, ni émotionnellement, ni mentalement, ni à aucun point de vue en soi, alors on n'y pense plus, tout simplement.

Parce qu'alors le passé "meurt" littéralement, dans le sens n'a plus d'énergie pour vivre et attirer notre attention.

Je te rejoins sur le savoir intellectuel, mais pour moi là encore, quand on accumule du savoir intellectuel sur soi et sur son passé, c'est pour ne pas voir autre chose, qui est beaucoup plus réel en fait : une vraie blessure, une vraie souffrance non guérie, que l'on planque sous le savoir.

En fait de manière globale, pour moi, quand on "rajoute" quelque chose en soi, ça permet surtout de cacher autre chose.
Sinon, on se guérit simplement, on se "vide", et on se laisse porter par ce qui est, soulagé tout simplement et heureux d'être là et apaisé à l'intérieur.


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Message par Sophie Ven 9 Mar 2012 - 17:52

Il y a un temps pour tout sans doute, un temps pour panser les blessures du passé, et un temps pour aller de l'avant. Je ne définis pas de séquentialité en disant cela, ces différents temps sont peut-être cycliques, en tout cas je crois qu'ils existent tous les deux et qu'on ne peut négliger ni l'un, ni l'autre.

je ne peux parler que pour moi, mais chez moi les deux sont imbriqués.
Simplement parce que quand je vais de l'avant, si un truc bloque les roues de mon chariot, ben je regarde, comme on regarde pour enlever un caillou qui bloque.
Et le caillou souvent c'est un bout du passé.
Donc je regarde le passé exactement en même temps que je vais de l'avant, et que je suis dans le présent.
En fait tout se passe dans le même temps chez moi.

Mais cela est peut-être personnel, je ne sais pas, c'est ce que j'ai observé chez moi en tout cas.

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Message par air Ven 9 Mar 2012 - 18:04

Merci pour ces réflexions, Sophie Sage
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Message par ananie Ven 9 Mar 2012 - 20:00

Oui je suis bien d'accord avec ce qui est dit ici :
Accumuler du savoir, même sur son passé, de manière intellectuelle, ne guérit pas les choses.
D'ailleurs même Freud disait que se souvenir sans affect ne guérissait pas.

On peut effectivement s'embourber dans une réflexion sur son passé, et cela peut même être une défense, une résistance, pour ne pas aller sentir ce qui, dans notre passé, nous fait vraiment souffrir.

Mais je crois aussi que dans toute quête spirituelle, on doit traverser ses souffrances du passé. Cela dit, ces souffrances sont réactualisées ici et maintenant, du coup, je ne suis pas certain qu'il soit toujours absolument nécessaire de comprendre et de trouver les causes (même si pour certains, cela peut-être une aide... et pour d'autres une manière de fuir Very Happy ).
Cela dit, je suis persuadé qu'il est absolument nécessaire de traverser ce qui nous fait peur et nous fait souffrir. D'une manière ou d'une autre... On n'efface rien "comme par magie", il faut tout affronter, même ce qui est désagréable.

Pour ma part j'insiste souvent dans mon discours sur la nécessité de se confronter aux souffrances du passé, mais c'est parce que dans les milieux spirituels, la tendance est plutôt à fuir toute sensation désagréable, et parfois à se créer un beau rêve où tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Alors que le chemin c'est d'accepter le désagréable autant que l'agréable.

Et je vais même être peut-être un peu dur, mais je crois que c'est la réalité : dans les milieux spirituels, il y a beaucoup plus de gens qui fuient la réalité et qui vivent dans l'illusion que chez les personnes matérialistes.
Et les personnes matérialistes, par leur humanité, sont parfois bien plus spirituelles que certaines personnes se disant spirituelles.

Pour moi, cela va aussi avec ce sujet de la simplicité : quelqu'un qui veut simplement aimer les autres et être meilleur pour eux, même si c'est un paysan qui ne connait que ses vaches, est bien plus avancé spirituellement qu'une personne qui a accumulé tout un tas de connaissances, de méthodes de pratiques, d'heures de prières... et qui se sert de cela pour se sentir supérieure aux autres.
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Message par air Ven 9 Mar 2012 - 23:56

Je suis bien d'accord avec l'essentiel de ton discours, ananie Sage, et j'ai souvent abondé dans ton sens sur ces thèmes.

Vous connaissant, je me doutais un peu qu'il était probable que l'aspect "guérison des souffrances du passé" suscite des commentaires Laughing. J'ai même hésité à le mettre car il ne me paraît pas au centre du message que je voulais faire passer, et je craignais de ne pas parvenir à l'expliquer sans ambiguïté, c'est-à-dire, sans laisser penser que je critiquais les techniques de libération de la souffrance par la confrontation avec ces dernières et en utilisant le ressenti, car il ne s'agit pas de mon propos.

Je me permets juste de rappeler qu'il ne s'agit que d'un seul paragraphe dans mon texte initial Very Happy

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Message par Greenman Sam 10 Mar 2012 - 5:06

Bonsoir les amis, Very Happy

Super sujet, mais il y a des trucs à préciser, et je trouve qu'il y a un petit peu assemblage de notions hétérogènes n'ayant pas forcément de liens logiques entre elles, il me semble en tout cas, ce qui fait que je suis très d'accord sur la plupart des points et moins sur 1 ou 2 choses.

Je m'explique :

Je vois que le Jnana Yoga est mentionné sur un sujet traitant d'encombrement mental par des connaissances livresques et intellectuelles faisant appel à la mémoire qui se retrouverait donc gavée de données inutiles et surtout constipantes. Very Happy
Je rappelle ici que selon les Vedas, la connaissance dont il est question dans l'Advaïta Vedanta ou le Jnana Yoga n'est pas du tout la connaissance matérialiste, livresque, collecteuse d'informations aussi diverses qu'inutiles dans le domaine spirituel. La connaissance spirituelle intuitive et directe se définit en fait par 3 connaissances selon les écritures :
- la connaissance du Soi ou Atman
- la connaissance de Dieu ou Brahman
- la connaissance du lien qui unit les 2.

Le Soi n'est pas dans les livres, Dieu non plus, par conséquent le lien qui unit les 2 encore moins. On en déduit que la connaissance du Jnani ou de l'Advaïtiste ne consiste pas en une accumulation de lectures, ou en auto-gavage hystérique de données indigestes qui ferait pâlir de jalousie les oies du sud-ouest Very Happy , et elle ne consiste pas non plus en échanges dialectiques trop nombreux ou trop obsessionnels.
Non, il s'agit de Discrimination en fait, dans un premier temps. "neti neti" (pas cela pas cela) qui rejette systématiquement tout ce qui est illusion, c'est une activité naturelle discriminatoire pratique ne nécessitant aucun encombrement de la mémoire ni aucune activité échauffant par trop le mental, il s'agit par la méditation d'arriver au silence intérieur, à l'état non duel, à la non-identification par rapport aux illusions, et pas du tout au renforcement d'un mental et d'un ego illusoire. Les textes sacrés, les échanges dialectiques, les indications plus générales et rhétoriques sont des bases de méditations silencieuses pour arriver à Vichara, le discernement effectif, des bases de travail à utiliser avec grande modération sans aucune hystérie de turbinage intellectuel, il s'agit en fait de Grâce subtile qui sublimera ces méditations.
Car bien évidemment, pour que le discernement soit sublimé dans la Connaissance du Soi non-duel, le cheminement se base clairement sur la Grâce du Guide spirituel, c'est indiqué dans les explications de Shankara, de Vivekananda, etc, étant entendu que si quelqu'un n'a pas besoin de Maitre spirituel dans cette voie, c'est qu'il a déjà reçu ce qu'il fallait dans une vie antérieure.
Et les maitres de la non-dualité, puisqu'il s'agit de ça, insiste bien sur le fait qu'il ne faut pas lire de trop. Il y a des anecdotes célèbres sur Ramana Maharshi qui disait aux gens de son ashram de ne pas lire de trop "Pourquoi lire tant ? si vous lisez tant de livres, c'est que vous n'avez pas bien lu les précédents..."
J'ai eu la chance, la Grâce, de rencontrer plusieurs fois, j'ai déjà raconté ça sur SP, Sri Ranjit Maharaj, un grand maitre de l'Advaïta décédé en 2000 je crois. Il n'était pas question de s'encombrer du mental, bien au contraire, il passait tout par la fenêtre, sans aucun compromis. Quelqu'un parlait de son divorce ? Réponse : "Madame, vous n'avez pas de mari, c'est une illusion, vos enfants, illusions, le divorce, il n'y en a pas puisque le mariage était déjà une illusion au départ, une totale invention de votre esprit, de même que votre ego illusoire qui cherche à exprimer quelque chose qui ne peut être qu'illusoire aussi, donc, il n'y a rien, je suis désolé, il n'y a rien du tout, cessez donc de vous identifier à tout cela car il n'y a rien, tout cela est déjà mort. Si vous vous identifiez à la matière, vous souffrirez car c'est une vue duelle et tout bonheur impliquera le malheur et la fin. Tenez, je viens de passer en voiture sous ce pont où la princesse Diana est morte il y a quelques jours, dit on. En réalité, personne n'est mort sous ce pont, c'est une illusion totale, un jeu du mental qui s'invente un monde et des valeurs, sommes nous si peu de choses que nous puissions mourir sous un pont ? C'est absurde ! la réalité est totalement à l'opposée de ça, nous ne sommes pas ce corps physique, il n'y a pas de naissance ni de mort, tout ceci n'est qu'un rêve ! réveillez vous !"
Sur un auditoire de 100 personnes environ, tout de suite après cette réponse, les chaises crissaient sur le sol et la moitié des gens partaient sur le champ : "on ne peut pas entendre ça, c'est pas possible."
(ce qui est très aberrant bien sûr, car outre le manque de respect envers un être réalisé, de tels mots d'un Jnanin ne sont pas des mots mais sont des mantras et véhiculent la Shakti correspondante à son enseignement. donc, sur le champ ou quand on sort du satsang, les mots produisent leurs effets spirituels et aident à pratiquer et poursuivre ce chemin...)
On voit donc bien que le Jnana yoga passe tout par dessus bord, il n'est pas question de s'attacher ou de s'identifier à des pensées, bien au contraire... A la limite, tous les autres chemins dualistes, dits "indirects", s'encombrent beaucoup plus de notions relatives, même si c'est temporaire bien sûr.
Ces chemins de Connaissance sont très difficiles et réputés indiqués pour les gens très avancés, forts et très détachés, ce que confirment Shankara, et Vivekananda qui conseillait de suivre un chemin duel en même temps, tant la réalisation finale n'est pas facile dans cette voie là. C'est simple en terme de connaissances livresques mais très compliqué en terme de maturité détachée du corps et de conscience du Soi.
Et s'il y a des gens qui pratiquent le jnana yoga comme une activité trop intello, et bien ils naviguent à contresens sur l'autoroute du jnana yoga.... (qui fait ça ? le new age, bien sûr.... Et je suppose que c'est ce que tu voulais dire, Air ?).

Juste un point isolé : la citation : « Heureux sont les simples d’esprit, car le royaume des cieux leur appartient » porte à interprétation.
Je pense que la simplicité ici, vous me direz si vous êtes d'accord, n'est pas tant la négation des savoirs mémorisés que du non-attachement et de la non-identification à tout ce qui est illusoire.

De la même façon, je voulais préciser un truc sur cette histoire de psychologie qui nettoie les impressions du passé.
Je ne suis pas sûr que le pratiquant se tourne vers le passé par un effort du mental. S'il médite, les blessures du passé remontent naturellement à la surface et peuvent rendre la personne momentanément triste, peureuse ou colérique, etc, et la personne ne doit pas turbiner du mental sur un passé révolu mais laisser passer l'orage en ne s'identifiant pas à tout ça et en restant centré autant que possible... donc, dans ce cas, ce n'est pas tellement intellectuel ni une obsession envers le passé, c'est simplement un passé qui vient dans le présent parce qu'il n'est pas mort, c'est un présent en fait, je crois. Plus qu'un attachement volontairement intello, c'est une simple activité naturelle de l'esprit, en fait, je crois, non ?
Par contre, l'utilisateur de la psychologie seule qui refuse toute spiritualité, là, il entre dans un circuit mental qui va volontairement chercher le passé, c'est vrai , je suis d'accord, Air. Avec toutes les limitations que ça implique, y compris le non nettoyage total des conditionnements.
Et donc, là où je te rejoins totalement, c'est quand tu écris :

"Ainsi, sans nier que la psychologie, l’introspection et l’analyse de nos traumatismes anciens puissent être d’une grande aide pour se libérer de la souffrance lorsqu’ils sont bien menés, conjointement avec l’écoute de nos ressentis, il est faux de penser que la compréhension mentale et la remémoration de ces traumatismes permettent de s’en libérer à coup sûr et surtout, qu’ils sont la seule voire la meilleure façon de le faire. "

C'est clair.


Ensuite, Sophie écrit :

"Je suis d'accord en partie, mais j'ai vu beaucoup de gens aussi dans la spiritualité dire cela, et en fait c'était surtout une manière de pas regarder leur passé, et de pas reconnaître que eux aussi avaient des émotions cristallisées, des trucs bloqués, des vieilles rancoeurs ou des vieilles tristesses."

et Ananie de surenchérir :

" Pour ma part j'insiste souvent dans mon discours sur la nécessité de se confronter aux souffrances du passé, mais c'est parce que dans les milieux spirituels, la tendance est plutôt à fuir toute sensation désagréable, et parfois à se créer un beau rêve où tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes."

==> à mon avis, ça décrit le new age, ça aussi.
car tout chemin authentique, et a fortiori s'il y a maitre, fait remonter les vasanas (impressions du passé), on ne peut pas échapper normalement à prendre sur la cafetière tout ce qui n'est pas résolu, donc des baffes et désillusions considérables. Ou alors, le chemin est tièdement mené, à pas lents.
Il y a aussi la possibilité du chemin de la connaissance non-duelle dont je parlais ci-dessus, où l'aspirant ne s'identifie à rien, vous ne le verrez donc pas se débattre avec des vasanas, mais il s'agit alors de chercheurs très avancés et détachés...


Pour conclure, 3 passages qui m'ont bien plus :

Air :

"Certaines voies ont en effet la particularité de permettre de "brûler" le karma et les anciens traumatismes de façon automatique et mécanique. C'est le cas de la voie que j'emprunte et je suis conscient qu'il n'est pas toujours possible, selon la voie qu'on emprunte, de procéder ainsi. J'ai tenté malgré tout, dans ce texte, de nuancer mes propos afin de prendre en compte la variabilité liée aux différentes voies."

==> absolument vrai, je vis ça aussi, même si les vasanas remontent à la méditation quand même, mais sont brûlés par la Grâce, effectivement.


Sophie :

"... quand on accumule du savoir intellectuel sur soi et sur son passé, c'est pour ne pas voir autre chose, qui est beaucoup plus réel en fait : une vraie blessure, une vraie souffrance non guérie, que l'on planque sous le savoir.
En fait de manière globale, pour moi, quand on "rajoute" quelque chose en soi, ça permet surtout de cacher autre chose.
Sinon, on se guérit simplement, on se "vide", et on se laisse porter par ce qui est, soulagé tout simplement et heureux d'être là et apaisé à l'intérieur."

==> voilà, excellent. c'est une vérité très importante je trouve.

Ananie :

"Et les personnes matérialistes, par leur humanité, sont parfois bien plus spirituelles que certaines personnes se disant spirituelles.
Pour moi, cela va aussi avec ce sujet de la simplicité : quelqu'un qui veut simplement aimer les autres et être meilleur pour eux, même si c'est un paysan qui ne connait que ses vaches, est bien plus avancé spirituellement qu'une personne qui a accumulé tout un tas de connaissances, de méthodes de pratiques, d'heures de prières... et qui se sert de cela pour se sentir supérieure aux autres."

==> cheers Absolument d'accord ! L'innocence, donc l'amour, balaie tout sur son passage ! L'innocent n'a pas besoin de spiritualité comme les autres car il est "déjà" avec le Seigneur... sunny

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Message par ananie Sam 10 Mar 2012 - 6:55

Air a écrit:je craignais de ne pas parvenir à l'expliquer sans ambiguïté, c'est-à-dire, sans laisser penser que je critiquais les techniques de libération de la souffrance par la confrontation avec ces dernières et en utilisant le ressenti, car il ne s'agit pas de mon propos.
Je voulais juste ajouter mon commentaire, mais j'avais bien compris que tu ne critiquais pas ces techniques.



Sur le Jnana Yoga et d'autres voies qui utilisent pas mal la réflexion - comme dans certaines branches du bouddhisme tibétain par exemple - il y a parfois un encombrement du mental. Mais je suis d'accord avec Greenman : c'est du plutôt à la mauvaise pratique et à la mauvaise réflexion des pratiquants, ou au fait qu'ils débutent, parce que ces voies tendent plutôt à vider le mental de toutes ses idées arrêtées, et à le ramener à la simplicité.

Toutes les voies sont simples, c'est nous qui les compliquons.

Beaucoup aussi ne trouvent pas la simplicité de la voie et le juste chemin parce qu'ils n'ont pas assez réfléchi, et n'ont pas quelques connaissances de base. Du coup, ils n'ont pas de direction précise à suivre et tournent en rond.
Ainsi, d'un côté, c'est vrai que le new age présente un grand attachement aux connaissances, mais en même temps, il manque aussi de certaines connaissances, ainsi que de bon sens et de logique.

Greenman a écrit:S'il médite, les blessures du passé remontent naturellement à la surface et peuvent rendre la personne momentanément triste, peureuse ou colérique, etc, et la personne ne doit pas turbiner du mental sur un passé révolu mais laisser passer l'orage en ne s'identifiant pas à tout ça et en restant centré autant que possible... donc, dans ce cas, ce n'est pas tellement intellectuel ni une obsession envers le passé, c'est simplement un passé qui vient dans le présent parce qu'il n'est pas mort, c'est un présent en fait, je crois. Plus qu'un attachement volontairement intello, c'est une simple activité naturelle de l'esprit, en fait, je crois, non ?
Complètement d'accord.
Si la pratique est profonde, à un moment donné ou à un autre, ça remonte.
Et si ça ne remonte pas au bout de quelques années de pratique, je crois qu'il faut se poser des questions.

Juste un point isolé : la citation : « Heureux sont les simples d’esprit, car le royaume des cieux leur appartient » porte à interprétation.
Je pense que la simplicité ici, vous me direz si vous êtes d'accord, n'est pas tant la négation des savoirs mémorisés que du non-attachement et de la non-identification à tout ce qui est illusoire.
Oui une autre traduction dit "heureux les pauvres de cœurs", on pourrait traduire aussi par "heureux ceux qui par la grâce de l'esprit sont détachés".
Effectivement, c'est pauvre dans le sens où même en possédant beaucoup (connaissances et autres), c'est comme si on ne les possédait pas.
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Message par Nouraya Sam 10 Mar 2012 - 9:58

Tout à fait d'accord avec tout ce que tu as avancé plus haut Greenman Sage
Greenman a écrit:
Juste un point isolé : la citation : « Heureux sont les simples d’esprit, car le royaume des cieux leur appartient » porte à interprétation.
Je pense que la simplicité ici, vous me direz si vous êtes d'accord, n'est pas tant la négation des savoirs mémorisés que du non-attachement et de la non-identification à tout ce qui est illusoire.
je ressens la simplicité comme le fait d'avancer nu vers Dieu. car ayant réalisé que ce n'est pas le mental qui nous mènera vers lui, ni l'analyse, mais bien plus, la confiance et l'ouverture du coeur. Etre simple, c'est se livrer complètement à lui et ainsi le royaume devient à portée de main, bien plus, il se vit au présent, les blessures disparaissent aussi bien que l'égo qui les a subit .
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Message par air Sam 10 Mar 2012 - 10:04

Bonjour,

Merci à tous les amis, je suis bien content d'avoir lancé ce sujet, et bien content également de ne pas avoir été très précis sur certains points, car cela vous a incités à apporter vos contributions et je trouve que ce que vous dites est plein de sens et contribue à rendre ce sujet passionnant et très profond Sage

Greenman, en fait je ne me suis pas focalisé sur l'encombrement du mental par des connaissances livresques, c'était un point parmi d'autres. Ce dont j'ai essayé de parler, avec ma compréhension actuelle, c'est de la simplicité, dans tous les domaines possibles de la spiritualité. Pour le jnana, effectivement, il ne vise pas à encombrer l'esprit, mais, si je cite Sri Ranjit Maharaj :
Sri Ranjit Maharaj a écrit:Pourquoi lire tant ? si vous lisez tant de livres, c'est que vous n'avez pas bien lu les précédents...
C'est bien la preuve que c'est un écueil classique du jnana, de s'encombrer l'esprit, non ?

En ce sens je suis d'accord avec Guillaume lorsqu'il dit que bon nombre de voies (mais pas toutes) visent à la simplicité mais que ce sont les débutants ou ceux qui ne l'appliquent pas correctement qui la complexifient. Ce qui n'empêchent que d'une part, certaines voies favorisent clairement cet écueil, et d'autre part, qu'il existe malgré tout des voies qui, de ma fenêtre, paraissent bien complexes, je citerais par exemple la kabbale ou certaines branches de yoga qui accumulent les techniques par dizaines.

Au sujet de la citation sur les simples d'esprits, je suis partagé, et je pense que les deux interprétations sont valides. Je ne dis pas que le fait d'avoir beaucoup de connaissances soit une mauvaise chose en soi, mais qu'il ne faut pas s'y perdre, et je crois qu'en définitive, nous sommes tous d'accord sur ce point Very Happy

Sur la méditation et les choses qui remontent toutes seules, là encore, 100% d'accord avec vous, et c'est ce que j'ai tenté de décrire par le terme "méthodes automatiques", mais greenman l'a expliqué de façon bien plus claire que moi.

Enfin, j'insiste sur le fait que je n'ai pas insinué que les méthodes qui encombrent "plus" l'esprit que les autres sont de mauvaises méthodes ou ne fonctionnent pas. Je voulais exprimer que la simplicité est finalement la façon la plus économique d'envisager la spiritualité. Et dans mon cas, après avoir pendant des années accumulé des connaissances livresques et des pratiques nombreuses et complexes, j'ai fini par tout lâcher brutalement. Il s'en est suivi une sorte de traversée du désert durant quelques années, où je n'avais plus aucune pratique ni aucune lecture, avant que je reparte sur des bases plus saines et surtout, avec des pratiques simples et épurées, sans fioritures, visant l'efficacité avant tout. J'ai appris ensuite que cette période de rejet des connaissance était une étape relativement fréquente et que ce n'était pas une spécificité unique de mon propre parcours.

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Message par Sophie Sam 10 Mar 2012 - 11:20

Air a écrit:J'ai appris ensuite que cette période de rejet des connaissance était une étape relativement fréquente et que ce n'était pas une spécificité unique de mon propre parcours.

Je suis complètement d'accord, je l'ai observé chez moi mais aussi chez plusieurs personnes de mon entourage, beaucoup témoignent en effet de cette période de ras le bol, overdose, de la connaissance des livres.
Et de cette période où l'on passe un peu par un "vide", mais qui pousse à trouver ses propres réponses intérieures, et sa propre manière d'agir et d'être dans son chemin spirituel.
Ceci me semble répondre au même processus que dans notre éducation et le passage à l'âge adulte.
D'abord on apprend auprès des autres, "les plus grands" (nos parents, ou bien des gens qui ont écrit des bouquins de spiritualité) ; puis on sent qu'on a besoin de s'émanciper, parce que toutes ces idées nous encombrent, et qu'on veut trouver sa propre voie.
Et après on peut revenir à apprendre à nouveau auprès de certaines personnes, ou certains livres, mais en ayant fait un gros tri intérieur et en sachant écouter ce dont on a réellement besoin pour avancer, en accord avec soi-même.

Par rapport à ton premier message, pour essayer de le reprendre dans sa globalité et pas juste un paragraphe Wink, j'ai des trucs qui me sont remontés hier soir, où j'ai buté justement sur cette question, du mental mais aussi plus profonde je crois (sauf que généralement comme elle est un peu "inquiétante" ou même douloureuse, ça dépend des personnes sans doute, on essaye d'y répondre mentalement), qui est "mais c'est quoi le "Soi" au fait ?".

Je dis que j'ai trouvé inquiétante cette question (au plan mental) et douloureuse (au plan émotionnel), parce qu'aucune réponse "ordinaire" ne pouvait y être apportée, et parce que ça semblait en premier lieu me laisser surtout un grand vide.

A un certain moment de mon cheminement, je coupais court à cette question en plaçant "l'âme" comme réponse.
Ce qui me permettait encore de pouvoir "définir" quelque chose, même si c'était illusoire (parce qu'en fait définir l'âme... bon courage, mais bon, comme c'est un concept très utilisé, il est quand même rassurant).

Et puis quand on parle du Soi, là je sens bien que je ne peux plus mettre le mot âme à la place, et tout ce qui me rassure là-dedans.

Donc il reste un gros point d'interrogation.
Et juste le lâcher prise qui va avec.

Et il me semble, de récentes expériences, que ce point d'interrogation "agit" sur soi, révèle le Soi, mais pas dans la définition, plutôt pour ma part dans un ressenti de l'instant, je veux dire que quand je ressens ce que me fait ce point d'interrogation, je me sens déjà plus proche de "moi", ou du Soi, ou je sais pas, enfin plus proche de "quelque chose".
Un peu comme si le chemin vers Dieu, c'était de se ressentir en train de sentir ce vide, à chaque instant ça provoque un ressenti qui peut être différent, qui n'est jamais le même, complètement impermanent, et se sentir être dans cette recherche, dont je ne sais même pas "où elle mène" finalement.

Un peu comme si "Dieu" était "là-bas", au loin, mais ici aussi, et qu'une main vraiment bienveillante me disait d'avancer, de chercher, et de me ressentir comme je suis en cherchant, sans mettre de mots sur les ressentis, juste ressentir.

Je dérive un peu du sujet, pour y revenir, peut-être que ce que tu évoques Air, c'est que face à ce mystère du Soi, au lieu de l'accepter, on peut avoir tendance à chercher de la connaissance, des livres, ou bien du savoir sur soi-même, son passé, son histoire, se comprendre.
Et que plus on fait ça, plus on s'éloigne du Soi, parce que justement on n'accepte pas ce vide et ce mystère que la recherche provoque, et "doit" provoquer quelque part.

Enfin c'est ma lecture ce matin de ton message, en le reprenant dans sa globalité...


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Message par ananie Sam 10 Mar 2012 - 12:07

En fait ce qui pose problème à mon sens ce n'est pas la connaissance mais la saisie du mental.
C'est à dire de ne plus considérer cette connaissance comme un moyen mais comme une fin.
La connaissance donne une direction, un chemin, mais elle n'a rien à voir avec l'arrivée.

C'est ce que tu dis là il me semble :
Air a écrit:tout cela constituait une sorte de mécanisme auto-alimenté, où le mental entretien le mental, les connaissances ne servant bien souvent qu’à expliquer d’autres connaissances, une sorte de jeu de l’esprit vain et illusoire qui ne fait que nous détourner de l’essentiel.

Bien utilisée, la connaissance des enseignements spirituels traditionnels, associée à une pratique régulière et à une réflexion profonde et pragmatique, permet non seulement d'avancer dans son cheminement spirituel, mais aussi d'aider les autres plus facilement, avec l'appui d'enseignements de véritables sages.

J'ai eu aussi pour ma part une période de rejet des livres, mais en m'y remettant, j'ai découvert que cela pouvait aussi enrichir vraiment ma pratique.
Cela dit, tout dépend de ce que l'on lit.
Je parle ici de véritables enseignements traditionnels enseignés par des êtres réalisés ou au moins très avancés.
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Message par Sophie Sam 10 Mar 2012 - 13:12

Par rapport aux livres, je trouve que la citation de Greenman sur Sri Ramana Maharshi est très parlante.

J'y ajouterais que si on lit des tas de bouquins, c'est peut-être qu'aucun ne véhicule vraiment d'énergie et de sens profond, ou alors comme il dit, qu'on ne les a pas bien lus.

Je crois que les livres d'enseignements assez avancés ne peuvent pas être survolés de toute manière, ils nécessitent méditation, temps de pause, d'intégration, si on les enquille comme des hamburgers au macdo.... ben c'est qu'on ne rentre pas dans l'enseignement lui-même.


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Message par ananie Sam 10 Mar 2012 - 13:31

Sphie a écrit:Je crois que les livres d'enseignements assez avancés ne peuvent pas être survolés de toute manière, ils nécessitent méditation, temps de pause, d'intégration, si on les enquille comme des hamburgers au macdo.... ben c'est qu'on ne rentre pas dans l'enseignement lui-même.
Oui je suis bien d'accord.
J'ajouterai aussi en ce sens qu'on ne peut pas à mon avis lire plusieurs de ces livres en même temps. Pour intégrer un enseignement, il faut avoir son esprit concentré sur une seule chose à la fois.
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Message par Soudhamani Sam 10 Mar 2012 - 16:47

Pour répondre à la question plus générale de Sophie"Qu'est ce que le Soi?" , voici un lien assez interessant :
http://www.vedanta.asso.fr/soi.htm

Sinon le Soi , c'est ce qui reste quand on ne mentalise plus , quand on est uniquement dans ses ressentis comme ils sont , sans les analyser , sans les décortiquer , sans les rejeter , ni rechercher des états particuliers .

A force de procédé ainsi apparaît en toile de fond de l'être , le Soi .

Puis le Soi commence à prendre son ampleur et remplace de plus en plus la personnalié/ego .
Il se manifeste comme une Conscience Une /Originelle , une manière d'appréhender le monde / la Vie complètement différente de ce qui était connu jusqu'alors.
Une sorte d'Intuition /Evidence très particulière , qui fait que tout est perçu d'un point de vue différent , tout prend son sens , tout a sa raison d'être .



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Message par Kenzo Dim 11 Mar 2012 - 2:33

air a écrit:Dans la quête pour retrouver le lien avec le Soi, il existe une multitude de chemins. Nombre de ces chemins ressemblent par certains aspects à d’immenses labyrinthes et conduisent l’esprit dans des méandres qui, s’ils sont souvent féconds et enrichissants, sont surtout plaisants pour le mental, qui y trouve une justification de son activité incessante et de sa volonté de parvenir, par lui-même, à trouver la voie qui mène à Dieu.

Le jnana yoga, par exemple, consiste à analyser en permanence tout ce qui se présente à soi dans la réalité et à prendre conscience que tout ce qui existe et n’est pas absolu est impermanent, tout en cherchant à déceler où se trouve le Soi par élimination (il n’est pas mes possessions, il n’est pas mon corps, il n’est pas mon mental, il n’est pas mes émotions, etc.).

Pour parvenir à l’éveil par ce yoga, le pratiquant conduit son esprit dans des circonvolutions d’une profondeur et d’une complexité extraordinaires.

De nombreuses autres voies exigent également un mental fort et puissant, des capacités d’abstraction et de raisonnement, en résumé, d’avoir de grandes capacités intellectuelles et d’en faire usage pour parvenir à se libérer de la gangue du Samsara.

Et pourtant, il est dit : « Heureux sont les simples d’esprit, car le royaume des cieux leur appartient ! »

La simplicité, si elle n’est pas la seule clé pour parvenir au bonheur, mais aussi, pour parvenir à la Réalisation du Soi, est très probablement la plus sûre.

Le mental est insatiable, il veut accumuler toujours plus de savoir, toujours plus de compréhension des choses pour aboutir à la Connaissance, mais tel un sac à dos trop plein qui empêche le pèlerin d’avancer rapidement sur le chemin, ces connaissances nous alourdissent, et nous emplissent de doutes : Et si tel auteur avait tort ? Et si telle interprétation de la réalité était erronée ? Le mental, encombré par toutes ces informations disparates, par ce mélange éclectique de savoirs, perd son efficacité, sa légèreté et sa célérité, et devient plus inerte, plus difficile à manier et à contrôler. Le savoir par certains aspects, est une machinerie infernale, qui nous ralentit à un tel point qu’il en devient un carcan qui nous emprisonne.

Tout cela est très utile, si l’on cherche à comprendre des choses sur soi, mais que cherche-t-on dans cette quête ? Comprendre des choses sur soi, ou trouver le Soi ? Croire que la quête du Soi passe nécessairement par la compréhension fine et totale de soi, est sans doute l’un des plus grands écueils de la quête spirituelle, en particulier dans notre société occidentale où le mental règne en maître.

Ainsi, sans nier que la psychologie, l’introspection et l’analyse de nos traumatismes anciens puissent être d’une grande aide pour se libérer de la souffrance lorsqu’ils sont bien menés, conjointement avec l’écoute de nos ressentis, il est faux de penser que la compréhension mentale et la remémoration de ces traumatismes permettent de s’en libérer à coup sûr et surtout, qu’ils sont la seule voire la meilleure façon de le faire. Chaque jour qui commence est une nouvelle naissance, se tourner vers le passé est comme se tourner vers une vie antérieure, vers des choses, des évènements, des réactions, des pensées qui n’existent plus en tant que tels et qui ne correspondent plus à ce que nous sommes en ce jour. La Vie réside dans le présent, et dans le présent tout est possible, la grâce peut nous libérer, la lumière peut nous purifier, la joie peut nous envahir, quel que soit notre parcours, quelles que soient nos souffrances passées.

A l’inverse, lorsqu’on fait table rase de ce savoir, que l’on se tourne vers l’instant présent au lieu de regarder trop souvent en arrière, que ce soit par lassitude, par écœurement, ou parce que ce trop plein de connaissance ou le poids de notre passé pèsent littéralement sur nos épaules, on réalise que tout cela constituait une sorte de mécanisme auto-alimenté, où le mental entretien le mental, les connaissances ne servant bien souvent qu’à expliquer d’autres connaissances, une sorte de jeu de l’esprit vain et illusoire qui ne fait que nous détourner de l’essentiel.

Après avoir fait table rase de ces connaissances intellectuelles, un sentiment de liberté finit tôt ou tard par émerger. Ce n’est pas instantané, cela peut prendre quelques années. Il faut du temps pour se nettoyer des conditionnements mentaux. Libre comme l’air, l’esprit peut alors se tourner à nouveau vers sa quête essentielle de l’indicible, au-delà des mots et des concepts. L’énergie retrouve un mouvement ample et naturel, au lieu de se focaliser dans notre corps mental elle peut se diffuser dans toutes les dimensions de notre être et permettre un développement harmonieux et équilibré.

L’harmonie et l’équilibre une fois retrouvés, l’âme peut alors reprendre sa quête, voguer dans un ciel pur et cristallin, et avancer en droite ligne vers la libération ultime.

--
09/03/2012


L'arrivisme spirituel est une fuite de l'essentiel, ou comme tu le dit de la Simplicité. La Voie quelqu'elle soit, n'y est pour rien, de ce rajout d'une trame dans l'histoire, qui a une fin et un début.

La Simplicité n'est pas la mort du vivant dans ses nombreuses coloration. Les choses passes, vont et viennent, mais meme ou tu va et ou tu non-va, il y a une conscience qui ne ce déplace pas.

Une prise de conscience ne fait jamais une généralité de sa particularité dans un monde impersonnel.


Certain monte les escalier sans but ni espoire, pour la simple Joie d'etre. D'autre monte, monte, monte, puis tout s'écroule, telle la toure de Babel, et la multiplicité s'élargie de plus en plus ...
Le but est le Chemin, c'est a dire, que le faire est un faire qui dépasse le faire et non-faire, c'est un etre en accord avec ce qui est, sa vérité du moment de ce qui est. La pratique ce base sur ce non faire d'aller vers.

Pour ne pas ce mentir : Pourquoi je faits cela ? il n'y a ni bonne, ni mauvaise raison, tant que la vérité, la notre, est l'essentiel, le point de ce qui est. A inclure.





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Message par air Mar 13 Mar 2012 - 0:27

Bonsoir Kenzo Very Happy

Je ne suis pas sûr de te suivre. Est-ce que tu dis que la simplicité s'apparente à une forme d'arrivisme ?

Que ce soit ce que tu voulais dire ou pas, je pense pour ma part qu'il ne faut pas confondre arrivisme et ambition. L'ambition n'est pas nécessairement une mauvaise chose, y compris en spiritualité. Car l'ambition aide à trouver la motivation et la volonté qui sont indispensables, selon moi, pour parvenir à l'éveil.

Je crois que la Réalisation n'est pas atteignable par les "tièdes", qu'il faut à un moment où un autre être capable de faire preuve de volonté et de ténacité, pour se sortir des habitudes et des conditionnements, ou pour passer des heures entières à méditer durant des années, par exemple. Il faut avoir un côté "fou de Dieu" pour réussir à trouver les ressources nécessaires pour s'extraire du Samsara.

Ensuite tu dis qu'une prise de conscience ne fait jamais une généralité. Est-ce que tu fais référence à mon sentiment selon lequel la simplicité est sans doute la voie la plus économique et la plus sûre, et que tu penses que cela n'a rien de général ?

Mon texte initial faisait l'éloge de la simplicité pour ceux qui ont pour but d'atteindre la réalisation. A te lire, j'ai l'impression que tu défends certaines visions sophistiquées de l'existence, mais parle-t-on bien de la même chose ? Ces escaliers sans but ni espoir auxquels tu fais référence ont-il pour finalité première de mener à la réalisation autrement que par la vue de l'esprit consistant à dire que tous les chemines nous ramèneront un jour où l'autre à Dieu ?

Pour ma part, je n'ai pas envie d'attendre la fin des temps pour y parvenir, je suis actuellement une personne incarnée dans un corps physique et je veux mettre à profit cette incarnation pour aller aussi loin que je le puis sur mon chemin, en prenant un minium de détours. Car je ne sais ce qu'il adviendra de mon âme par la suite. Mais peut-être que je n'ai pas bien compris et que tu ne voulais pas dire qu'il ne faut pas vouloir "aller vers" Dieu et encore moins vouloir y aller rapidement pour y parvenir.

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Dernière édition par air le Mar 13 Mar 2012 - 0:58, édité 1 fois
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Message par Hermann Mar 13 Mar 2012 - 0:45

A vrai dire il affirme tout le contraire :
Kenzo a écrit:L'arrivisme spirituel est une fuite de l'essentiel, ou comme tu le dit de la Simplicité.
L'arrivisme est une fuite de la simplicité, donc n'est pas une forme d'arrivisme, au contraire.
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Message par air Mar 13 Mar 2012 - 0:57

Effectivement, la première phrase semble dire cela mais la suite de son message me paraît moins claire et du coup je doute de ma compréhension de cette première phrase également Very Happy
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Message par ananie Mar 13 Mar 2012 - 9:57

Air a écrit:Je crois que la Réalisation n'est pas atteignable par les "tièdes", qu'il faut à un moment où un autre être capable de faire preuve de volonté et de ténacité, pour se sortir des habitudes et des conditionnements, ou pour passer des heures entières à méditer durant des années, par exemple. Il faut avoir un côté "fou de Dieu" pour réussir à trouver les ressources nécessaires pour s'extraire du Samsara.
Complètement d'accord !!

J'ajouterais qu'il faut avoir réellement compris que notre fonctionnement égotique ne nous apporte que de la souffrance.
Et je parle d'une réelle compréhension profonde.

Si on arrive pas encore à en sortir mais que l'on fait tout pour, c'est une chose, mais si on ne met pas tout en œuvre pour en sortir, c'est que l'on n'a pas encore compris certains aspects.
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