La part de l'autre

Rappel du premier message :

«La part de l’autre» Eric-Emmanuel SCHMITT

[... «Je crois qu’il existe deux sortes de monstres sur cette terre : ceux qui ne pensent qu’à eux, ceux qui ne pensent qu’aux autres. Autrement dit les salauds égoïstes et les salauds altruistes. Heinrich relève de la première catégorie car il met sa jouissance et sa réussite au dessuS de tout. Cependant, si néfaste soit-il, il ne le sera jamais autant qu’un malfaisant de la seconde catégorie.

Les salauds altruistes provoquent des ravages supérieurs car rien ne les arrête, ni le plaisir, ni la satiété, ni l’argent ni la gloire. Pourquoi ? Parce que les salauds altruistes ne pensent qu’aux autres, ils dépassent le cadre de la malfaisance privée, ils font de grandes carrières publiques. Mssolini, Franco ou Staline se sentent investis d’une mission, ils n’agissent à leurs yeux que pour le bien commun, ils sont persuadés de bien faire en supprimant les libertés, en emprisonnant leurs opposants, voire en le fusillants. Ils ne voient plus la part de l’autre. Ils essuient leurs mains pleines de sang dans le chiffon de leur idéal, ils maintiennent leur regard fixé sur l’horizon de l’avenir, incapables de voir les hommes à hauteur d’homme, ils annoncent à leurs sujets des temps meilleurs en leur faisant vivre le pire. Et rien, rien jamais ne les contredira. Car ils ont toujours raison à l’avance. Ils savent. Ce ne sont pas leur idées qui tuent, mais le rapport qu’ils entretiennent avec leurs idées : la certitude.
Un homme certain, c’est un homme armé. Un homme certain que l’on contredit, c’est dans l’instant un assassin. Il tue le doute. Sa persuasion lui donne le pouvoir de nier sans débat ni regret. Il pense avec un lance-flammes. Il affirme au canon.

La plus haute nuisance n’a donc rien à voir avec l’intelligence ou la bêtise. Un idiot qui doute est moins dangereux qu’un imbécile qui sait. Tout le monde se trompe, le génie comme le demeuré, et ce n’est pas l’erreur qui est dangereuse mais le fanatisme de celui qui croit qu’il ne se trompe pas. Les salauds altruistes se dotent d’une doctrine, d’un système d’explication ou d’une foi en eux mêmes peuvent emporter l’humanité très loin dans leur fureur de pureté.»....]

cela revient a demontre
qu en chaque etre se trouve les deux
et l histoire nous le demontre a chaque instant
l on pourrais y voir aussi un traite sur l alcool en effet il boit la potion
et le travail que fait l auteur sur les derive de celle ci
du cote l homme prisonnier de ses "demons"
de l autre l ame qui en fait naitre le bon cote

Kouen a écrit:Je ne connais pas trés bien cette histoire...???

En quoi, aurait elle une 'part de l'autre'....?

Alors, pour moi, je dirais que c'est parce que Jack L'Eventreur est le premier "tueur en série" de l'ère moderne (en tout cas, celui que l'Histoire retient comme cas emblématique) et qu'il pose l'archétype du tueur en série.
C'est à dire une personne intégrée, tout d'abord : en l'espèce, l'identité de Jack l'Eventreur est encore incertaine, mais on sait que c'était une personne qui possédait un certain niveau de culture et d'intelligence (il ne s'est jamais fait prendre, c'est qu'il a été capable de ne pas commettre d'erreur - même si les moyens de la police n'avait rien à voir avec ceux que l'on peut connaître aujourd'hui). Il a fait preuve de prudence et de sang-froid, d'une certaine maîtrise de lui-même... tout en ayant un acharnement et une violence dans les gestes qui dépassent l'entendement. Je crois que le mélange de ruse et de rage dont il a fait preuve y sont pour beaucoup dans sa sombre notoriété.

Certaines théories avancent que c'étaient un médecin, un peintre (la théorie de Patricia Cornwell), un marchand de coton, voire un membre de la famille royale britannique (notamment le Duc de Clarence, petit-fils de la Reine Victoria).
C'est, encore à ce jour, une des plus grandes énigmes criminelles de l'Histoire.
Il a tué au moins 5 femmes (certains avancent jusque 9... ), mais son identité reste un point d'interrogation encore à ce jour...

De plus, il a joué avec les nerfs de la police... On suppose avec une quasi-certitude (puisque la lettre était accompagné d'un rein humain... Cette lettre était signée "From Hell" (De l'enfer)...

Et puis, pour situer le contexte : à l'époque victorienne, la société britannique était véritablement scindée en 2 (un peu comme la Chine ou le Brésil d'aujourd'hui). D'un côté, la noblesse et la haute bourgeoisie, qui accumulaient pouvoir et richesses, tout en étant véritablement "corsetté" culturellement et intellectuellement parlant, avec une pression terrible sous-jacente (ça se voit particulièrement dans la littérature de l'époque, d'ailleurs). C'étaient les débuts de l'ère industrielle, avec tout ce que cela impliquait de mutation sociale, économique, culturelle et intellectuelle...
Et de l'autre, le quartier de WhiteChapel : un cloaque, presque un bidonville, un lieu de misère sociale et de désoeuvrement. Les victimes étaient toutes des prostituées de ce quartier.... des femmes qui vendaient leur corps pour tenter de survivre, et de faire survivre leurs enfants. Des femmes comme il y en avait tant d'autres, finalement, mais qui sont passées comme des ombres... alors que les victimes de l'Eventreur, on se rappelle leur nom... "grâce" à leur tueur elles sont restées dans la mémoire collective...

C'est pathétique, quand on y pense...

Je dirais que si Jack l'Eventreur s'acharnait à tuer systématiquement des prostituées, avec barbarie, c'est qu'il voulait tuer quelque chose en lui qu'il ne voulait pas voir et pas assumer, et ses actes donnent une idée de la violence du refoulement dans un contexte de puritanisme...
On tient là alors la part de l'Autre en question : l'Autre en soi (cette part refoulée), et en même temps cet Autre s'incarnant dans l'image d'autrui (les prostituées).

Jack l'Eventreur, c'est un peu un Dr Jekyll dont le Mr Hyde serait passé à l'action dans la réalité.
Ou encore un Sherlock Holmes qui se serait fait posséder par son ombre, qu'il cherche à l'extérieur en traquant inlassablement les criminels (et rappelons qu'il est toxicomane et dépourvu de vie sentimentale ou sexuelle).

j'avais retenue que Jack l'eventreur tuait par raport à un oedipe sur sa mere? genre retourné dans son ventre, ou punir les prostitués de désacraliser la sexualité?
... tellment d'ombre et de suppositions autour du personnage...
c'est drole ce topic, justement, j'ai fait une nouvelle coupe de cheveux pour mon coté schyso , deux profils tout à fait different!! pour la douce et la cruelle!!!
Bah, pour ma part, je sais qu'on est bien plus que deux dans ma tete!!! mais nous nous entendons tous bien, Dieu merci!!

Tu t'es fait une coupe avec un côté Jekyll et un côté Hyde ?

exactement! c'est d'ailleurs ce que je dis mot pour mot a ceux qui me demande pourquoi j'ai fait un truc pareill!!
au moins, j'ai le choix d'offrir mon profil selon mon humeur ou la personne qui le voit!!

Pas mal comme idée, ça peut permettre de gagner du temps...

Tu parles de L'étrange cas du Docteur Jekyll et de Mister Hyde ?
C'est tout court en fait, c'est une nouvelle, ça se lit tout vite...

On peut trouver ça sur wiki source http://fr.wikisource.org/wiki/L%27%C3%89trange_Cas_du_Dr_Jekyll_et_de_Mr_Hyde#X_-_Henry_Jekyll_fait_l.27expos.C3.A9_complet_de_son_cas

Et en audio http://www.bibliboom.com/pages/titres/dr-jekkyl-et-mr-hyde-robert-louis-stevenson-livres-audio-gratuits-a-telecharger-mp3-bibliboom-com.html .

Ben, pour Jack L'éventreur, il y en a une floppée de bouquins... ^^

Oui, en fait, Kouen, Jack l'Eventreur n'est pas un personnage de fiction, il a réellement existé, c'est un personnage historique (bien qu'énigmatique donc semblant semi-légendaire), tout comme par exemple Adolf Hitler.
Ses meurtres inexpliqués ont défrayé la chronique.

Dr Jekyll et Sherlock Holmes sont eux des personnages fictifs, mais le rapport avec Jack l'Eventreur c'est que toutes ces histoires ont pour cadre le Londres de l'époque victorienne, et ils ont des points communs entre eux...