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L'action... si elle est libre...

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Jean-Yves
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Message par Jean-Yves Ven 18 Jan 2013 - 18:02

Bonsoir à tous

Pour donner un peu un écho à Ananie (Référence faite à son message sur le fil de discussion sur l'ego spirituel, voir ICI à ce sujet. A noter que j'ai créé un autre post car cela aurait été vraiment trop hors sujet) sur la nécessité d'inviter ou non à une démarche spirituelle, méditation ou autre, je dirai que je crois que tout se passe en soi .

C'est-à-dire que tout dépend comment on se sent dans cette démarche (ce qui est une action), dans cette conversation (échange) que l'on a avec cet autre. En fait, de mon point de vue, ce qui détermine la nécessité d'une action (en tout cas tant que l'on n'a pas un impératif), ce n'est pas tellement comment est fait "l'extérieur de soi", mais le ressenti intérieur dans l'accomplissement de l'action.

L'action, si elle est libre, n'a pas véritablement de but... Ça veut dire que si on échange avec l'autre avec pour objectif de le convaincre, on est dans l'attente d'un résultat, ce qui veut dire que c'est une projection dans l'avenir et qu'ainsi on n'est plus dans le présent.

C'est-à-dire que notre action, si elle est impulsée uniquement par le contentement que l'on ressent en soi en l'accomplissant, cela signifie qu'elle est juste... et ceci quelle que soit la forme qu'elle peut prendre. Cela signifie que si le contentement (la paix ou la quiétude) reste présent en soi dans l'action, c'est que l'on ne se sépare pas de soi-même.

Pour résumer, si cela coule tout seul (en soi), si cela nous est facile, c'est que c'est correct... Donc ok avec Ananie, il n'y a pas à essayer de convaincre...
On dit parfois que le "but" c'est le chemin, je crois c'est cela que ça signifie... C'est-à-dire que c'est le bonheur que l'on ressent dans l’accomplissement de l'action qui est déterminant pour savoir si elle est juste ou non.
Ce qui revient à dire que si on a le choix, je pense qu'il est préférable d'opter pour l'action qui nous est la plus confortable car c'est elle qui n'amène pas de rupture en soi.

Mais en disant ceci, je n'essaye pas de convaincre, c'est juste une invitation à la réflexion sur ce sujet, et à chacun de voir comment il ressent tout ceci...

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Message par air Ven 18 Jan 2013 - 19:17

Salut Jean-Yves Very Happy

J'ai un peu réfléchi à ce sujet récemment, en pensant à toi d'ailleurs puisque je sais que c'est une façon d'aborder les choses que tu estimes (le fait d'aller sur l'action confortable).

Je pense en fait que c'est tout à fait valable, mais uniquement si l'on est dans une démarche spirituelle sincère, ou du moins, qu'on a acquis une certaine capacité à agir ou parler avec des motivations un peu plus profondes que des pulsions ou des blocages émotionnels.

Déjà, il faut être notamment capable de ressentir ce qui motive nos actions, ce qui n'est pas facile. En tout cas pour ma part je n'en suis pas capable à chaque fois. Parfois j'ai l'impression, et d'autres fois j'ai l'impression de ne pas être capable d'aller jusqu'au motivations profondes de mes paroles ou comportements. Sans doute que ça correspond à des choses que je dois nettoyer... Je dis "sans doute" pour nuancer mais au fond, j'en suis presque persuadé Very Happy

Ensuite, c'est peut-être évident, mais une personne dépendante qui ne parvient pas à stopper cette dépendance, ou une personne souffrant d'un trouble du comportement, par exemple, ne se feront pas du bien en optant "pour l'action qui nous est la plus confortable".

Voilà, ce n'est peut-être pas très important mais je trouvais utile de nuancer en raisons de certains cas ou ça ne s'applique pas, selon moi.

Hi !
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Message par Jean-Yves Ven 18 Jan 2013 - 19:46

Salut Air...

Air a écrit:Je pense en fait que c'est tout à fait valable, mais uniquement si l'on est dans une démarche spirituelle sincère, ou du moins, qu'on a acquis une certaine capacité à agir ou parler avec des motivations un peu plus profondes que des pulsions ou des blocages émotionnels.

Ensuite, c'est peut-être évident, mais une personne dépendante qui ne parvient pas à stopper cette dépendances, ou une personne souffrant d'un trouble du comportement, par exemple, ne se feront pas du bien en optant "pour l'action qui nous est la plus confortable".

Oui tout à fait... j'ai d'ailleurs bien hésité avant de poster ce message et me suis demandé s'il n'était pas préférable de garder tout ceci en cercle privé pour éviter les incompréhensions... Et puis je me suis laissé aller à le poster quand même en modulant avec :

"en tout cas tant que l'on n'a pas un impératif (à agir)"
et :
"Mais en disant ceci, je n'essaye pas de convaincre, c'est juste une invitation à la réflexion sur ce sujet, et à chacun de voir comment il ressent tout ceci... "

et : "si on a le choix" dans :

"Ce qui revient à dire que si on a le choix, je pense qu'il est préférable d'opter pour l'action qui nous est la plus confortable car c'est elle qui n'amène pas de rupture en soi."

Je crois qu'effectivement il faut qu'au préalable soit rétabli (un minimum) le lien avec notre propre coeur, car c'est justement à travers cette connexion avec notre coeur qu'est ressentie cette paix qui sert de guide. Car dès que l'on s'en éloigne on ressent un inconfort, comme une sorte de malaise.

Mais ce texte n'est pas là pour inviter à une ligne de conduite rigide, mais à un tâtonnement en soi... où, plutôt que de toujours prendre ce qui est extérieur à soi comme critère de l'action qui doit être accomplie (ou non), on prête attention, un peu plus, à ce que l'on ressent... et ceci afin d'éviter de se scinder soi-même [scinder ce qui est profond en soi (le ressenti) et ce qui est plus superficiel].


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Message par Hirloe Ven 18 Jan 2013 - 21:07

Jean-Yves a écrit:Pour donner un peu un écho à Ananie (Référence faite à son message sur le fil de discussion sur l'ego spirituel, voir ICI à ce sujet. A noter que j'ai créé un autre post car cela aurait été vraiment trop hors sujet) sur la nécessité d'inviter ou non à une démarche spirituelle, méditation ou autre, je dirai que je crois que tout se passe en soi.

Inviter est une chose, chercher à imposer en est une autre.
Dans l'invitation, il y a volonté de faire partager son point de vue à l'autre. Dans convaincre, il y a volonté de faire adhérer l'autre à son point de vue.
Dans les deux cas, on a tendance à oublier qu'un point de vue n'est relatif qu'à sa propre expérience.

Il y a un proverbe qui dit en substance que l'expérience ne profite qu'à soi.
Je crois que ça résume bien ce que j'en pense. Et il faut accepter ça.

Rajoutons là-dessus certaines confusions entre savoir (ce qui est transmis, de l'ordre de la croyance) et connaissance (ce qui est de l'ordre du vécu, ce qui est éprouvé)...

Jean-yves a écrit:C'est-à-dire que tout dépend comment on se sent dans cette démarche (ce qui est une action), dans cette conversation (échange) que l'on a avec cet autre. En fait, de mon point de vue, ce qui détermine la nécessité d'une action (en tout cas tant que l'on n'a pas un impératif), ce n'est pas tellement comment est fait "l'extérieur de soi", mais le ressenti intérieur dans l'accomplissement de l'action.

Ca me parle ça. Qu'est-ce qui nous pousse vers une pratique ou une autre, vers une thérapie, vers un maître ou qu'est-ce qui nous repousse vis-vis de celles-ci ? Je trouve qu'il est important d'explorer ce ressenti intérieur afin de mettre en lumière les résistances (pourquoi s'interdit-on certains terrains d'exploration ou pourquoi ne peut-on pas concevoir de passer par un autre terrain d'exploration que celui qui nous rassure ?) et les mécanismes qui sous-tendent ces choix (et souvent il y a une peur enfouie là-dessous)...

Jean-yves a écrit:Mais en disant ceci, je n'essaye pas de convaincre, c'est juste une invitation à la réflexion sur ce sujet, et à chacun de voir comment il ressent tout ceci...

Et merci de l'offrir sunny

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Message par ananie Ven 18 Jan 2013 - 21:22

Selon moi, l'important dans l'aide, c'est la demande de l'autre.

Si l'autre veut de notre aide et manifeste cette volonté, alors on peut l'aider, lui transmettre quelque chose. Sinon non.

A partir du moment où l'on aide quelqu'un qui rejette notre aide, je crois que l'on tombe dans le fonctionnement de sauveur : c'est à dire que l'on aide pour se valoriser ou être valorisé.

Après, et je l'ai beaucoup expérimenté, peut importe si c'est conflictuel, fluide ou pas. C'est parfois un signe c'est vrai, mais il y a de nombreuses exceptions et en définitive, ce n'est pas cela qui va déterminer l'efficacité et la qualité de l'aide.

Si par exemple on se retrouve face à quelqu'un qui est complètement sans empathie, parfois c'est un peu de conflit qui va lui permettre de faire certaines prises de consciences et d'avancer (je l'ai expérimenté avec certaines personnes avec succès).
De manière générale, la purification de certaines résistances profondes génère plus ou moins du conflit.
Et parfois même il faut utiliser une certaine capacité de conviction pour que ça lâche vraiment.

Parfois aussi une relation va se dérouler de manière tout à fait fluide, mais ce sera un leur : la personne pourra simplement profiter de l'attention qu'on lui accorde, et se sera très confortable et valorisant pour nous, mais il n'y aura jamais de remise en question de la part de cette personne (expérimenté aussi).

L'important, en définitive c'est que la personne que l'on aide veuille bien avancer dans une certaine direction avec notre accompagnement.
Et dans ce cas, même les aspects un peu conflictuels seront pleinement acceptés des deux côtés et mis à profit pour avancer.

Il faut une harmonie des deux volontés : celle de la personne d'avancer, et la notre d'aider. Et que ces deux volontés aillent dans la même direction. Sinon on ne travaille pas ensemble, mais l'un contre l'autre. Et on n'aide pas quelqu'un en allant dans une direction opposée à celle qu'il veut.

On ne peut aider quelqu'un contre sa volonté.
Sinon c'est que l'on veut imposer son aide. Quel sens est ce que ça a ?

Pour ma part, j'ai remarqué que toutes les personnes que j'ai vraiment aidées sont venues à moi.
Lorsque je vais vers quelqu'un pour l'aider, ça ne donne jamais grand chose.

Si l'on a en soi la capacité d'aider une personne, cette personne sera naturellement attirée vers nous, et viendra, explicitement, ou implicitement, demander notre aide.

Sinon je n'aime pas tellement cette notion de choisir l'action la plus confortable.
Peut-être que le terme de confortable n'est pas approprié, je ne sais pas...
Parce que généralement le confort c'est plus le choix de l'égo qu'autre chose.
L'action la plus confortable n'amène jamais le dépassement de soi et de ses résistances égotiques.
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Message par Hirloe Ven 18 Jan 2013 - 21:59

Ananie a écrit:A partir du moment où l'on aide quelqu'un qui rejette notre aide, je crois que l'on tombe dans le fonctionnement de sauveur : c'est à dire que l'on aide pour se valoriser ou être valorisé.

J'élargis un peu parce que je trouve que ce que tu relèves mérite de s'y attarder. Dans le fonctionnement du "sauveur", je trouve qu'il y a une constante qui revient. Se positionner en tant que "sauveur" c'est aussi une manière de ne pas se voir en tant que "victime". Tant que je sens que je campe mon rôle, quelque part, j'exclue toute éventualité d'avoir moi-même besoin d'aide.

En prenant du recul par rapport à ça, je me dis que tant que la demande d'aide n'est pas formulée, on n'a aucune raison finalement de sortir d'un échange naturel, pour aller vers une relation d'aide. L'autre a potentiellement autant d'aptitudes à nous éclairer sur ce qui nous est inconscient ou inconnu que nous même vis à vis de lui.
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Message par Egin Ven 18 Jan 2013 - 22:10

Jean-Yves a écrit:
Mais ce texte n'est pas là pour inviter à une ligne de conduite rigide, mais à un tâtonnement en soi... où, plutôt que de toujours prendre ce qui est extérieur à soi comme critère de l'action qui doit être accomplie (ou non), on prête attention, un peu plus, à ce que l'on ressent... et ceci afin d'éviter de se scinder soi-même [scinder ce qui est profond en soi (le ressenti) et ce qui est plus superficiel].

Bonsoir Jean-Yves,

Une action juste ou libre, peut-elle être précédée par un choix ?
Je pose cette question parce que dès que j'ai le choix, c'est à dire dès que je me demande quelle est la meilleure façon d'agir, c'est bel et bien parce que je suis confus. Dès lors, ce choix va dépendre de mon ressenti, de mes perceptions sensorielles, de ma pensée (de mes idées). Dès que je fais un choix, il y a toujours le goût amer de se dire si j'ai fait le bon ou pas.
S'il y a à la base un choix à faire, n'est-ce pas parce que l'on est déjà scindé (entre état intérieur et idées) ?

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Message par ananie Ven 18 Jan 2013 - 22:13

Hirloe a écrit:En prenant du recul par rapport à ça, je me dis que tant que la demande d'aide n'est pas formulée, on n'a aucune raison finalement de sortir d'un échange naturel, pour aller vers une relation d'aide.
Je suis bien d'accord.
Si on entend aussi par "demandes formulées" les demandes qui ne sont pas dites explicitement, mais implicitement.
C'est à dire qu'on n'est pas forcément obligé d'entendre les mots "aide moi" pour aider. Mais il est nécessaire de l'entendre, au moins derrière les mots et l'attitude de la personne vis à vis de nous.

Encore une chose sur l'histoire de l'action la plus confortable et l'aide.

Lorsque Jésus a dit "Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe! Cependant, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui se fasse !", il était loin de choisir l'action la plus confortable.
Je ne sais pas vous, mais selon moi, être cloué à une croix ça doit pas être le top confort Very Happy (j'en rajoute exprès pour rire, désolé).

De même, après son Éveil, le Bouddha, dans un premier temps, ne voulait pas enseigner. Il se disait que les gens ne pourraient pas comprendre et que cela demanderait trop d'efforts, que se serait vraiment compliqué.
Mais on raconte que les dieux sont venus lui parler pour lui demander d'enseigner. C'est alors ce qu'il décida de faire. Mais je doute que c'était le plus confortable pour lui.

On pourrait trouver pleins d'exemples comme ça, mais en fait, beaucoup des aides apportées au monde ou aux gens sont d'abord passées par une remise en cause du confort personnel de celui qui aidait.

A propos de l'aide, et en général dans la spiritualité, je crois qu'il faut vraiment être extrêmement concret, sinon on se perd facilement dans pleins de théories totalement inutiles.
Ainsi la question qu'il faut se poser c'est : a t-on aidé des gens ? Que leur a t-on apporté ? Est ce que les gens viennent à nous pour de l'aide ? est ce qu'on leur apporte quelque chose ? et est ce que ce quelque chose fait qu'ils sont plus heureux ?
Car en définitive, au delà de toutes les théories, c'est le résultat qui compte.

Et si l'on n'est pas très aidant alors je crois que l'important c'est de continuer à faire un travail sur soi, car plus on est épuré, plus on devient aidant, et même malgré soi.
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Message par Hirloe Ven 18 Jan 2013 - 22:50

Ananie a écrit:C'est à dire qu'on n'est pas forcément obligé d'entendre les mots "aide moi" pour aider. Mais il est nécessaire de l'entendre, au moins derrière les mots et l'attitude de la personne vis à vis de nous.

C’est vrai... Après, je crois qu’on peut se poser certaines question avant de vouloir aider l’autre et là on en revient à l’humilité ou à l’orgueil : est-on soi-même sorti de notre besoin d’aide pour prétendre à aider les autres ?
Quelque part, lorsque soi-même on a encore besoin de béquilles (maître, pratique…) , est-ce qu’on est véritablement en mesure d’aider l’autre ? Ca me fait penser à un aveugle qui indiquerait le chemin à un autre en lui disant : « il parait qu’un voyant peut t’aider à trouver ton chemin, tu devrais le consulter toi aussi. Moi, il me dit que je suis pas loin maintenant… ».
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Message par ananie Sam 19 Jan 2013 - 8:26

Hirloe a écrit:Après, je crois qu’on peut se poser certaines question avant de vouloir aider l’autre et là on en revient à l’humilité ou à l’orgueil : est-on soi-même sorti de notre besoin d’aide pour prétendre à aider les autres ?
Voilà ce dont je suis persuadé pour ma part :
Si l'on aide quelqu'un en estimant que soi-même on n'a pas besoin d'aide, alors on peut être sur et certain que notre aide vient de l'orgueil.

Sinon on se place nécessairement au dessus de celui qu'on aide (même en étant persuadé de ne pas le faire) : "lui a besoin d'aide, mais pas moi. Moi j'ai dépassé ça".

L'important c'est d'avoir parcouru le chemin sur lequel on se propose d'accompagner l'autre. Mais ça ne veut pas dire que l'on n'a plus besoin d'aide sur d'autres aspects.

Sur la pratique : même le Bouddha et Jésus ont continués de pratiquer jusqu'à leur mort ; Jésus passait des nuits entières en prière et Bouddha méditait autant que possible.

Du coup quand j'entends parler des gens qui disent qu'ils ont dépassé la pratique (ce qui n'est pas ton cas Hirloe), je ne peux pas m'empêcher de trouver ça très prétentieux (tout simplement parce que ça l'est).

Mais encore une fois l'important, à propos de l'aide comme du reste, c'est de voir ce que ça donne concrètement dans notre vie : si l'on est vraiment aidant pour certaines personnes et qu'elles nous le disent, que l'on contribue à les faire sortir de leurs souffrances sans les rendre dépendantes, c'est que l'on peut aider un peu. Sinon, c'est qu'il y a des choses que l'on n'a pas encore bien comprises à propos de l'aide, ou c'est que l'on manque de travail sur soi (ou que l'on croit que l'on n'en a plus besoin).
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Message par lounaaa Sam 19 Jan 2013 - 8:39

Je me reconnais un peu dans ce rôle de sauveur, je ne sais plus vraiment pourquoi j'agis en lisant ce topic. Oui, il y a une part d'empathie malgré tout, je ne supporte ps de voir le souffrance sur autrui, encore plus si je l'aime. J'ai réfléchis à tout ce que j'ai lu, et force est de reconnaitre qu'il doit y avoir une part de ma propre projection, notemment sur les personnes qui ont rencontré le même type de schéma que le mien , mai ne se sont pas "sorti" aujourd'hui de "l'auto-destruction". Je ressens comme une espèce de colère à voir les gens se complaire dans la "souffrance", j'ai envie de les aider, ou de les frapper, selon mon humeur. A vous lire, je comprend bien qu'il ne s'agit que de ma propre volonté "d'imposer le bonheur". Mentalement, je passe par tout un tas de bonnes raison de le faire, une façon de contredire ceux qui affirme que le bonheur n'est pas possible ici bas quand les cartes qu'on a reçu semble mauvaises. Malgré tout, je ne suis pas consciente d'un procédé "égoiste" -même si je suis la première a dire que je nous le croit tous foncierement- Est ce que j'entends les appel à l'aide? pas toujours... et bien souvent la personne à qui j'impose mon aide ne s'aide pas elle même, c'est juste une perdition d'energie...

Récemment, moi et ma soeur avons secoué une de nos amies d'enfance. Cette amie en question se laisse aller dans une routine qui la rend presque dépressive, elle ne fais rien, n'aime pas son job, n'a plus de copain depuis deux très mauvaise expérience, se met a picoler dès qu'elle le peut... Parce que c'est une amie, et parce que nous constatons le truc dans lequel elle est en train de sombré, nous avons eu une longue discussion, presque toute une nuit. elle en a pleuré, nous a chaleuresement remercié, a pris plein de résolutions pour redevenir actrice de sa vie. Et c'est vrai, si ce n'est pas ce qui nous a motivé, c'était agréable de savoir que nous avions été efficace. En amitié, j'imagine qu'on se permet plus de vérité que seul un véritable ami peut se permettre justement.
Quelques jours plus tard, et depuis, cette amie est infecte avec nous. Surtout avec ma soeur qui vit une idylle romantique, les pointes fusent "c'est tous des connard, il se fout de ta gueule comme les autres" " c'est du cinéma tout ça" et plusieurs piques d'apparence inoffensive visant à déstabiliser notre propre confiance en nous "mal sapé, un bouton, un kilo en trop, des cernes..." Ce n'est pas elle comme nous l'avons connue.
Alors questions : Lui avons nous imposé ce qu'elle ne voulait pas entendre? Est-elle contrarié que nous ayons pu mettre le doigt sur ses faiblesses? Nous en veut-elle d'être heureuse malgré tout? ...
et plus largement, quand faut il décider d'agir? Je crois m'écouter, je suis impulsivement la première à tendre la main, je me demande entre ce fil et cette anecdote si il faut le faire, comment, et pourquoi.
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Message par lounaaa Sam 19 Jan 2013 - 8:55

Bonjour Ananie, ton message a été posté pendant que je rédigeais le mien.
Bien sûr que j'ai encore besoin d'aide, et oui je fais parti de ces gens qui ne sont pas très pointilleux avec la pratique. Orgueil sans doute, j'ai toujours avoué l'être de toute manière, mais ce n'est pas dans la démarche de me sentir au dessus des autres, simplement à ce stade de ma vie, je ne ressens pas le besoin de m'y vouer plus que ça. Je médite à intervalle irrégulier, plus par "besoin" que par droiture sur mes convictions.
Je ne comprends pas encore la néccesité de s'y tenir, peut être mes aspirations ne sont elles pas assez "élevée" pour cela. J'ai le sentiment de passer à côté de ma vie quand je me plonge corps et âme dedans, l'impression de me déconnecter de ma vie terrestre, chose que j'ai déjà devellopé dans je ne sais plus quel fil. Je ne sais pas trouvé le juste milieu entre la vie de moi et la vie de Moi. Et paradoxalement, je me sens pleine et entière quand je reste une enfant emerveillée du monde bien matériel.
Si j'ai eu l'occasion d'effleuré des états transcendentales, ils me font juste flipper, je m'accroche à "moi" parce que j'ai peur de m'y perdre. la folie, j' y reviens encore...
Je sais avoir déjà eu ce débat sur le lacher prise et le mental, mais je ne sais plus sur quel poste, et je n'ai toujours pas aujourd'hui de réponses au pourquoi suivre ce chemin.
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Message par ananie Sam 19 Jan 2013 - 10:42

lounaaa a écrit:Je ne comprends pas encore la néccesité de s'y tenir, peut être mes aspirations ne sont elles pas assez "élevée" pour cela. J'ai le sentiment de passer à côté de ma vie quand je me plonge corps et âme dedans, l'impression de me déconnecter de ma vie terrestre, chose que j'ai déjà devellopé dans je ne sais plus quel fil. Je ne sais pas trouvé le juste milieu entre la vie de moi et la vie de Moi. Et paradoxalement, je me sens pleine et entière quand je reste une enfant emerveillée du monde bien matériel.
Oui, je crois que tu as raison de t'écouter si tu ne vois pas l'utilité pour toi-même de t'y plonger corps et âme.

Et je n'ai franchement rien contre.

Mes propos ne concernaient absolument ce cas de figure qui est le tien.

Ce qui m'embête ce sont les justifications et les généralisations, genre "la pratique spirituelle ne sert à rien, il faut dépasser ça".
Ce genre de discours n'est motivé que par l'orgueil, et il se voit à chaque ligne comme le nez au milieu de la figure.
Mais dans la manière dont tu l'exprimes ici, tu parles de toi (sans généraliser) et de tes propres limitations (que tu as comme tout le monde et que tu as la lucidité de reconnaitre). Dans ce cas là, pour ma part, j'y vois plutôt de l'humilité, et une grande justesse, une sincérité qui portera très certainement d'excellents fruits.

Alors questions : Lui avons nous imposé ce qu'elle ne voulait pas entendre? Est-elle contrarié que nous ayons pu mettre le doigt sur ses faiblesses? Nous en veut-elle d'être heureuse malgré tout? ...
et plus largement, quand faut il décider d'agir? Je crois m'écouter, je suis impulsivement la première à tendre la main, je me demande entre ce fil et cette anecdote si il faut le faire, comment, et pourquoi.
Peut-être que vous lui avez imposé ce qu'elle ne voulait pas et qu'elle vous en veut pour cela.
Mais peut-être aussi que c'est juste une phase de purification, déclenchée par votre aide, et qui fait sortir de vieilles colères qui ne vous concernent pas mais dont vous devenez le réceptacle.

Vous verrez bien par la suite ce que c'était.
Si cette personne ne reste pas dans ce changement mais revient dans son ancien fonctionnement, c'est qu'elle n'en voulait pas.

Sinon quand agir : quand il y a une demande, explicite ou implicite.
Et si la demande est implicite et qu'on n'est pas sur, il suffit de demander : dans quelle direction veux tu aller pour t'en sortir ? veux tu aller dans cette direction ? le veux tu vraiment ? et veux tu que j'essaie de t'aider à cela ?
S'il n'y a pas de direction et/ou pas de vraie volonté d'y aller et d'acceptation de l'aide, alors il n'y a pas à aider.

Maintenant pourquoi on le fait quand même dans ces cas là, effectivement, il y a un procédé égoïste qui se joue.
Quand à voir lequel, c'est propre à chacun et ça dépend de son histoire personnelle.
Généralement cela a des racines dans l'enfance qui ne sont pas faciles à déceler.
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Message par Hirloe Sam 19 Jan 2013 - 21:33

Lounaaa a écrit:Oui, il y a une part d'empathie malgré tout, je ne supporte ps de voir le souffrance sur autrui, encore plus si je l'aime. J'ai réfléchis à tout ce que j'ai lu, et force est de reconnaitre qu'il doit y avoir une part de ma propre projection, notemment sur les personnes qui ont rencontré le même type de schéma que le mien , mai ne se sont pas "sorti" aujourd'hui de "l'auto-destruction". Je ressens comme une espèce de colère à voir les gens se complaire dans la "souffrance", j'ai envie de les aider, ou de les frapper, selon mon humeur.

Je me reconnais beaucoup dans ce que tu dis Lounaaa. Je crois qu’on en a déjà parlé d’ailleurs sur un autre topic. Et j’analyse les choses comme ça. Pour moi, voir la souffrance chez l’autre et ressentir l’indifférence (ou en tout cas, ce que je prenais pour de telle) autour de ces souffrances, c’était comme une projection de ma propre souffrance. Du moins un révélateur que la souffrance est toujours présente, qu’elle n’a pas été complètement transcendée, qu'il y a toujours une forte résonance.
Un jour, avec une amie, on s’est amusé à lister ce qui provoquait chez nous le plus de « réflexe du sauveur » et il était flagrant qu’il se déclenchait sur des problématiques personnelles à chacune et non résolues.

Lounaaa a écrit:Alors questions : Lui avons nous imposé ce qu'elle ne voulait pas entendre? Est-elle contrarié que nous ayons pu mettre le doigt sur ses faiblesses? Nous en veut-elle d'être heureuse malgré tout? ...
et plus largement, quand faut il décider d'agir? Je crois m'écouter, je suis impulsivement la première à tendre la main, je me demande entre ce fil et cette anecdote si il faut le faire, comment, et pourquoi.

Il y a peut-être un peu de tout ça…
Elle peut se sentir jugée, se sentir en position d’infériorité (vous vous l'avez dépassé, elle non). Votre bonheur peut tout à fait lui renvoyer sa propre « incapacité » au bonheur (au moment où elle vit sa dépression).

Maintenant, quand je sens une trop grosse fragilité chez quelqu’un, j'essaie de ne pas trop forcer les résistances. Je préfère rester disponible, à l’écoute et dans la mesure du raisonnable.
Pour moi, on peut amener l’autre à trouver des réponses et des solutions par elle-même mais on ne peut pas les lui « dicter » toutes digérées de notre propre expérience.
Et puis si la personne n’a pas l’impression de trouver les réponses et les solutions par elle-même, elle en ressortira quelque part moins forte car elle n’aura pas cette satisfaction d’avoir trouvé les ressources en elle-même, du coup, à la prochaine difficulté, elle n’aura pas le réflexe d’aller chercher en elle-même mais celui d’aller chercher des réponses chez les autres.

Ananie a écrit:Mais encore une fois l'important, à propos de l'aide comme du reste, c'est de voir ce que ça donne concrètement dans notre vie : si l'on est vraiment aidant pour certaines personnes et qu'elles nous le disent, que l'on contribue à les faire sortir de leurs souffrances sans les rendre dépendantes, c'est que l'on peut aider un peu. Sinon, c'est qu'il y a des choses que l'on n'a pas encore bien comprises à propos de l'aide, ou c'est que l'on manque de travail sur soi (ou que l'on croit que l'on n'en a plus besoin).

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